Peter peter ? pan !

© JOHN LONDONO

 » C’était plus joli d’aborder ma vie de façon cryptée « , explique Peter Peter pour la bio de son troisième album Noir Eden, largué dans les eaux textuelles un rien opaques de l’électro-variété. Canadien francophone, le trentenaire a trouvé, à Paris, le carburant à ses mondes imaginaires, fabriquant l’ossature de ses compositions chez lui avant de les garnir d’arrangements plus amples chez autrui. Le charme vient d’abord de la voix, portée cintrée à la manière d’un costard Christophe des années 80, chanteur au timbre hélium dont il partage aussi le goût onirique, donc nocturne. Comme le sens du virus mélodique, convoqué ici pour danser sur les sequencers (Bien réel, Loving Game) ou expurger le désir de slows copulatoires (Noir Eden). Le disque flatte la rêverie, même si Allégresse retient son vécu des attentats parisiens : sensations sombres gommées par la chanson finale, la meilleure du lot, Pâle cristal bleu, acoustique et émouvante.

CD Noir Eden, par Peter Peter, chez Sony Music. En concert ce 27 février à l’Ancienne Belgique, à Bruxelles. www.abconcerts.be

PH.C.

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