L’adieu à la faune

© NOIR

Qui ?

NOIR, alias Lucien Gilson, est un plasticien et un artiste urbain né à Liège en 1988. Du haut de ses 29 ans, il s’est fait connaître par plusieurs de ses fresques murales, notamment dans sa ville natale – sur la façade du bâtiment des sports nautiques dans le parc de la Boverie – ou à Varsovie – une demande de la Chambre de Commerce belge en Pologne, qui lui a proposé de symboliser les liens commerciaux et culturels entre les deux pays. Côté influence, l’intéressé revendique le passionnant  » romantisme fatal  » de Robert Longo, pointure américaine célèbre pour ses oeuvres monumentales hyperréalistes. Inspiré par une esthétique au carrefour du tatouage, de la publicité et de l’art baroque, NOIR a bien choisi son nom dans la mesure où il  » n’utilise aucun autre pigment que le noir, pas même de gris ni de blanc « . Le tout pour une oeuvre nuancée, peu importe le médium : peinture acrylique, fusain, crayon pierre noire ou aérosol.

Quoi ?

On le sait, le passage en galerie est toujours délicat pour les artistes nés dans la rue. Pour sa seconde exposition à la Mazel Galerie, à Bruxelles, Lucien Gilson se renouvelle à travers un usage inédit de la couleur et, en même temps, prolonge une structuration qui lui est chère – des compositions marquées par un plan double et des motifs d’arrachage évoquant le travail de Jacques Villeglé. Comme l’affirme son galeriste, Edouard Mazel,  » chez lui, le spectateur se pose toujours la question de savoir si l’image est en train de se former ou au contraire de disparaître « . C’est précisément cette idée de disparition qui l’a incité à s’intéresser aux espèces menacées.

Pourquoi ?

Pour le déploiement d’un bestiaire à la fois puissant et extrêmement fragile.

Legend, NOIR, Mazel Galerie, 70, place du Jeu de Balle, à 1000 Bruxelles. www.mazelgalerie.com Du 20 octobre au 19 novembre prochain.

M.V.

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