Perle de gand

© DIANE HENDRIKX

Bodo, c’est le surnom de Lore Moerman, chef de cuisine d’un restaurant qui, au coeur de la belle cité gantoise, dans une bâtisse au bord de l’eau, régale les touristes et les habitués autour de dîners à l’ancienne.

 » Pendant mes études de philologie germanique, j’ai travaillé quelques années dans l’horeca, principalement en salle. En même temps, j’apprenais à cuisiner à la maison. Puis l’idée de créer ma propre entreprise a commencé à me trotter dans la tête. Après une formation à l’école Ter Duinen de Coxyde, j’ai cédé au chant des sirènes de la restauration.  »

L’expérience de Lore a ensuite été forgée dans divers établissements. Jusqu’au jour où Magalie Verbaet, chef du restaurant Ossip à Berchem, la pousse à réaliser son rêve.  » Elle m’a appris à ne pas avoir peur d’entreprendre. A partir de là, j’étais à l’affût d’un endroit pour m’établir. Un ami a trouvé par hasard cet immeuble de coin dans le centre de Gand. C’est là que j’ai fait mes débuts en tant que chef.  »

A l’époque, la demoiselle n’est pas encore une experte, loin de là. Mais elle a déjà une idée très claire de la cuisine qu’elle veut proposer.  » Les restaurants qui façonnent des assiettes raffinées ne manquent pas. Moi, j’avais envie de partager de délicieux amuse-gueule à l’apéritif, puis de servir des plats en toute convivialité, autour d’un bon petit vin. Je suis moi-même adepte des aliments  » réconfortants « , et c’est sur ce principe que repose le Bodo.  »

La carte est éloquente : on y croise des classiques comme le coq au vin ou le hochepot, mais aussi des combinaisons de saveurs rafraîchissantes, à l’instar du poisson au topinambour à la crème de chou-fleur et au jus de crevettes.  » En fait, je trouve l’inspiration dans la créativité de mes collègues. Quand je prends un menu au Veranda, où officie le chef Davy Schellemans, je reviens avec plein d’idées d’harmonies gustatives. Ensuite, je les travaille à ma sauce, avec une patte qui reste toujours simple. Je n’éprouve pas du tout le besoin d’expérimenter des plats spectaculaires. Je n’utilise pas non plus d’appareils hyper-modernes, car je m’en tiens aux techniques de base que l’on utilise chez soi : cuisson à la poêle, à l’étouffée et à l’eau.  »

Une touche féminine ? Oui, et elle s’explique :  » Les hommes ont plus besoin de montrer ce qu’ils savent faire. Ils recourent plus facilement à de nouveaux procédés. Pour ma part, je trouve qu’il est souvent tout aussi savoureux de cuisiner à l’ancienne. Je pense que les femmes sont plus dans la séduction. Elles veulent proposer une cuisine qui plaît à un grand nombre et qui est appréciée à sa juste valeur. D’où cette touche plus typique qui donne à la fois de l’âme, du goût et de la chaleur aux repas.  »

Bodo, 2, Burgstraat, à 9000 Gand. Tél. : 09 256 29 00. www.bodo.gent

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