La renaissance de l’Aegidium à Saint-Gilles

© XAVIER PORTELA

Bonne nouvelle pour les amoureux du patrimoine bruxellois et autres amateurs de splendeurs architecturales : l’Aegidium s’apprête à connaître une nouvelle jeunesse.

Bien connu des habitants de la capitale en général, et des Saint-Gillois en particulier, l’édifice végétait depuis plusieurs décennies dans un état de décrépitude avancé. Erigé en 1906 et inauguré sous le nom de Diamant Palace, l’ensemble Art nouveau est un espace de fêtes et de spectacles, qui s’imposera parmi les hauts lieux des nuits de la métropole. Rebaptisé Panthéon-Palace, puis Aegidium, pour évoquer l’aura protectrice ( » l’égide « ) du saint patron de la commune suite au rachat par le chanoine Simons en 1929, il abrite également des activités paroissiales et, quatre ans plus tard, bénéficie d’une rénovation et d’une extension au rez-de-chaussée qui le transforme en cinéma.

A l’aube des années 80, l’association paroissiale propriétaire du site y installe un centre de jour, qui doit fermer ses portes en 1985 à cause du manque d’entretien du bâtiment. Face au coût astronomique des travaux, l’Aegidium entre alors dans une longue phase de sommeil. Classé par la Région en 2006, il sortira bientôt de sa léthargie pour devenir une plate-forme de rencontres et d’échanges pour entrepreneurs, artistes et innovateurs. Un projet mené par une jeune société bruxelloise d’espaces de coliving, Cohabs, qui s’est entourée de partenaires de choix pour redonner vie à ces 4 500 m2 : Damien Bouchéry pour la restauration, Silversquare pour les espaces communautaires, l’ASBL Lazard pour la bibliothèque-salle d’étude et Juste Pour Rire pour la majestueuse salle de spectacle. Last but not least, le  » créateur et re-créateur  » Lionel Jadot est également de la partie. Une aubaine pour ce pur Saint-Gillois, impatient de raconter le prochain chapitre de l’existence d’un géant à l’ombre duquel il a grandi.

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