5 raisons de lire Le sexe expliqué à ma fille

Nos 5 bonnes raisons de se plonger dans l’ouvrage de Jean-Didier Vincent intitulé Le sexe expliqué à ma fille.

1. Parce que cette fois, ce n’est pas le chercheur – le professeur de physiologie Jean-Didier Vincent, membre de l’Académie des sciences et de médecine – qui prend la plume, mais le papa de Félicity. « C’est ma petite dernière, un bonheur qui m’a été donné à l’orée de la vieillesse. »

2. Parce que père et fille partagent une belle complicité. « Avant, nous vivions à la campagne et profitions de longues balades pour méditer sur la vie. » De là à s’interroger sur le sexe, il y a un pas auquel on ne s’attend pas ! Jean-Didier Vincent dit avoir été surpris par la demande de l’éditeur (le professeur est aussi l’auteur de plusieurs livres, comme La Biologie des Passions). La mère de Félicity s’oppose à l’idée de ce livre, mais il se lance « tout en m’abritant derrière elle pour ce qui touche au féminin. » Tous deux sont complémentaires. « Parfois l’homme représente un tel mystère pour la femme, qu’il est important de balayer les idées reçues. »

3. Parce qu’un dialogue original s’instaure. Malgré sa pudeur, Félicity s’aventure en terre d’Éros. « En dépit de sa maturité, ma fille de 13 ans est encore une grande enfant. » Son père pensait qu’elle s’intéressait aux garçons, elle les trouve « idiots ». Un décalage logique à cet âge. Ses repères ? Friends et Sex and the City. Mais une question la titille : « Pourquoi les gens sont-ils tellement préoccupés par le sexe ? »

4. Parce que pour Jean-Didier Vincent, le sexe est inhérent à l’amour. « Lorsqu’on est amoureux, on se transforme en héros d’un roman, où l’on devient deux. » La finalité de base est la reproduction, mais « l’homme a inventé l’amour, le désir et le plaisir. L’amour est pourtant très instinctif. Inscrit dans nos gènes et dans notre animalité, il est d’une variabilité extraordinaire. » La magie opère « quand le cerveau se met tout à coup au service de l’autre. » Le professeur nous éclaire sur les derniers développements de la science et sur tout ce qui se joue malgré nous. Quand le détour par la biologie prend trop d’ampleur, Félicity le ramène au coeur du sujet.

5. Parce que Jean-Didier Vincent estime que « faire l’amour s’apprend. » La masturbation est une première leçon vers la découverte de soi. Vient ensuite celle de l’autre… « Il faut qu’elle sente qu’elle l’aime et le désire. Il y a une certaine violence dans l’acte sexuel et la pénétration, alors autant être honnête. Quand une fille franchit le pas, elle peut être surprise, voire déçue, par la maladresse de son amoureux. » Aussi Jean-Didier Vincent insiste-t-il sur l’indulgence, la compréhension et la générosité. Il compte toutefois sur la mère et l’école pour aborder les MST, qui le mettent visiblement mal à l’aise. Il préfère aborder le côté platonique de l’amour. « Rien n’est plus beau qu’une étreinte ou un baiser. » Il en va de même de cette déclaration paternelle : « Quand un homme accepte de parler de sexe avec sa fille, c’est que leur lien est fondé sur un amour pur et partagé. Cette tendresse, faite de proximité et de distance, est dépourvue d’ambiguïté.

Kerenn Elkaïm

Le sexe expliqué à ma fille, par Jean-Didier Vincent, Seuil, 94 pages.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content