Armani joue les porteurs d’eau

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Pour la deuxième année consécutive, Giorgio Armani soutient le programme d’accès à l’eau potable de Green Cross International. Une attitude écoresponsable qui fait école dans le monde du luxe où se mouiller pour la bonne cause est presque une obligation.

Donner un sens à ses dépenses: tel est le credo de la « génération G » – avec un G pour Générosité – abreuvée quotidiennement par une certaine idée de l’échange et du partage valorisée par le Web où l’on semble donner – des biens, du temps, des infos, du savoir… – sans compter. Ainsi, selon la dernière enquête du groupe Elderman, leader mondial de la communication d’entreprise, réalisée dans 13 pays – y compris émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil -, pas moins de 62% des interrogés se disent prêts à soutenir des marques notoirement engagées pour la bonne cause, l’environnement arrivant sans surprise en tête des préoccupations des sondés. On ne s’étonnera donc pas que les entreprises, en particulier dans le mode du luxe, multiplient les initiatives  » good will « . Pour la deuxième année consécutive, Giorgio Armani a ainsi décidé de soutenir les programmes d’accès à l’eau potable de Green Cross International. Le principe était simple : du 1er mars au 31 mars 2012, pour chaque achat d’un parfum Acqua di Gio ou Acqua di Gioia, la marque s’engageait à reverser à la GCI l’équivalent de 100 litres d’eau. L’opération comportait également un volet digital : chaque nouveau fan de la page Facebook Acqua for Life  » rapportait  » automatiquement 50 litres d’eau. Au final, 52 125 629 litres au total ont été récoltés, soit 20,3% de plus que l’an dernier, grâce notamment aux 300 000 nouveaux fans générés par l’opération. En pratique, les fonds ainsi récoltés serviront à la maintenance des 16 sites équipés en 2011 – des puits notamment ainsi que des dispositifs de collecte des eaux de pluie – mais aussi à l’installation de nouvelles infrastructures au Ghana et en Bolivie. Le challenge Acqua for Life se poursuivra en 2013 : selon les Nations Unies, plus de 900 millions d’individus sont encore privés d’eau potable dans le monde. Et les enfants en sont les premières victimes. Pas moins de 443 millions de jours d’école sont ainsi perdus chaque année en raison des maladies liées à l’eau et à l’assainissement mais aussi parce que les enfants – surtout les filles – sont obligés de consacrer une part importante de leur journée à la récolte d’eau. Même pas toujours potable.

Isabelle Willot

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