Quelles sont les pistes pour (re)trouver le bonheur ?

© SDP

En ces temps de crise socio-économique, politique et même identitaire, sa quête semble être devenue l’obsession de tout un chacun. Mais de quel bonheur parle-t-on ? Et y a-t-il des recettes pour être (plus) heureux ?

S’il y a une quête aussi immémoriale que l’humanité, c’est bien celle du bonheur. De tous temps, une fois ses besoins de base assouvis, l’être humain a cherché à améliorer son quotidien, son bien-être, son plaisir et son épanouissement personnel et à l’instar d’Aristote, les philosophes de l’Antiquité en faisaient déjà l’un des thèmes favoris de leur réflexion.  » Le bonheur est un principe ; c’est pour l’atteindre que nous accomplissons tous nos autres actes « , professait le penseur grec pour qui la recherche du bonheur serait donc le but de toute existence. Paradoxalement, ce thème n’a jamais été aussi actuel qu’aujourd’hui.

Les étals des libraires débordent d’ouvrages qui interrogent le bonheur ou livrent des pistes pour le trouver, les études se succèdent pour en mesurer le niveau dans la population (deux enquêtes d’opinion rien qu’en Belgique ces dernières semaines, l’une pilotée par la KUL, l’autre par InSites pour les assurances AG) et les pratiques censées améliorer le bien-être n’ont jamais connu un tel succès : coaching, méditation, retraites spirituelles, arts martiaux et bien d’autres encore.

Outre-Atlantique, le cours sur l’apprentissage du bonheur dispensé depuis 2004 par le gourou de la psychologie positive Tal Ben-Shahar est rapidement devenu le plus suivi de l’université d’Harvard – plus populaire encore que l’initiation à l’économie. Et ses bouquins sont tous des best-sellers, y compris dans leur version française. Sommes-nous tous à ce point malheureux ?

Non, répond Jacques Lecomte, président fondateur de l’Association française de psychologie positive.  » Mais nous vivons dans une société anxiogène. Ou plus exactement : l’image que nous en donnent les médias est terriblement anxiogène. Les journaux télévisés n’en ont que pour les guerres, le terrorisme, les faits divers, tout ce qui va mal. Cela ne reflète pas la réalité vécue par l’immense majorité des gens. Saviez-vous que la décennie 2000-2010 a été la moins meurtrière de toute l’histoire de l’humanité ? « 

Philippe Berkenbaum

Découvrez, notamment, dans le dossier du Vif/L’Express de cette semaine, cinq petits rituels pour être heureux au quotidien.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content