Vitamine D: faut-il en prendre à la fin de l’hiver?

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À la fin de l’hiver, la concentration de vitamine D dans notre corps est au plus bas. Faut-il alors se donner un petit coup de fouet ?

La concentration de vitamine D dans le sang oscille avec les saisons ; c’est en général à la fin de l’hiver, en février et en mars, que les valeurs mesurées sont au plus bas. La vitamine D est en effet un phénomène à part au royaume des vitamines : c’est la seule à être fabriquée par notre corps. Pour autant que le soleil se montre et que ses rayons soient suffisamment puissants. Car ce sont eux qui stimulent la production de vitamine D via la peau.

En hiver, le soleil est trop « pâle » ; de plus, nous nous enveloppons de vêtements chauds… À l’exception de notre visage, il ne reste guère de peau non couverte. À cela s’ajoute que de nombreuses crèmes de jour contiennent un filtre solaire, ingrédient efficace contre les rides, certes, mais qui présente l’inconvénient de réduire la production de vitamine D.

Ajoutez à cela qu’à un âge plus avancé (70 ans et plus), la peau perd petit à petit sa faculté d’en fabriquer. Et que l’alimentation en contient relativement peu : on en trouve uniquement dans le poisson gras, le beurre et les oeufs… que nous ne pouvons manger en trop grosses quantités.

Alors on se dit qu’une marche de dix bonnes minutes à l’air, tous les jours, fournirait 200 fois plus de vitamine D que ce que nous pouvons retirer de l’alimentation. Oui, mais à condition que le soleil brille.

Les conséquences du manque

La vitamine D est indispensable à l’assimilation du calcium dans le tissu osseux. Et le manque de calcium a lui aussi des répercussions sur le squelette. La vitamine D est d’ailleurs devenue populaire dans les années 30 lorsque de nombreux enfants ont développé une maladie des os appelée rachitisme, suite à une carence en vitamine D (jambes arquées, problèmes de croissances, muscles lâches…). La cuillère journalière d’huile de foie de morue, riche en vitamine D, était le remède préconisé pour prévenir la maladie. En raison de son goût exécrable, l’huile a cédé la place à des suppléments de vitamine, recommandés pendant la grossesse et chez les enfants jusqu’à 4 ans. Malheureusement, ils ne sont pas toujours pris avec assiduité, voire pas du tout. Il en résulte que le rachitisme fait à nouveau son apparition dans les pays prospères, dont la Belgique.

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Chez les adultes, une carence en vitamine D provoque un ramollissement des os s’accompagnant de faiblesse musculaire, de fatigue, de douleur dans les os, de difficulté à se tenir debout et de fractures, symptômes de l’ostéomalacie. Une carence en vitamine D et en calcium peut également être source de décalcification osseuse et d’ostéoporose, surtout chez les femmes ménopausées : des os fragiles augmentent alors le risque de fractures de la hanche et, à un âge plus avancé, d’affaissement des vertèbres.

Besoins variés

Le besoin en vitamine D via l’alimentation et/ou des suppléments peut difficilement être déterminé avec précision, car il dépend du degré d’exposition au soleil et de la pigmentation de la peau. Les suppléments sont vivement recommandés à plusieurs groupes présentant un risque de carence : les enfants jusqu’à 4 ans, les femmes enceintes, les femmes ménopausées et les hommes plus âgés ; les personnes à la peau foncée et les femmes voilées constituent également des groupes à risque.

Dans les pays arabes, les carences sont impressionnantes en dépit du soleil. Les femmes sont en effet entièrement couvertes. Si vous pensez souffrir d’un manque de vitamine D, demandez à votre médecin de faire mesurer votre taux de vitamine D et ne prenez pas par vous-mêmes des suppléments. Car même en Belgique, tout le monde ne souffre pas de carence en vitamine D. Et les overdoses dues aux compléments comportent également des risques de somnolence, de nausées et de constipation.

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