La vérité sur les sérums

A l’avant-garde de la cosmétique, ces soins multiplient les promesses. Mais que sont-ils? Des concentrés? Des formules spécifiques? Des produits de cure? Ou bien tout cela à la fois? Mise au point et tour d’horizon des derniers-nés.

A l’avant-garde de la cosmétique, ces soins multiplient les promesses. Mais que sont-ils? Des concentrés? Des formules spécifiques? Des produits de cure? Ou bien tout cela à la fois? Mise au point et tour d’horizon des derniers-nés.

Aujourd’hui, il n’y a pas mieux. Les sérums nouvelle génération tiennent de la technologie la plus moderne et traitent tous les désagréments cutanés, quel que soit l’âge de l’utilisatrice: éclairer les teints éteints, requinquer les visages las, hydrater les cellules altérées, assainir les désordres, apaiser les irritations. Pourtant, leur caractéristique essentielle, selon Marie-Hélène Lair, directrice de la communication scientifique de Chanel, c’est d’abord « une texture très fine, sans aucun corps gras, qui pénètre immédiatement dans la peau, contrairement aux autres produits, qui, eux, laissent un film à sa surface ».

Dedans dessus, tout est là. La composition des crèmes ou des émulsions habituelles inclut nécessairement des lipides pour le confort de la peau et son hydratation. Hélas! ces lipides bloquent en partie la pénétration des actifs. D’où l’idée, née en 1982 dans le cerveau central d’Estée Lauder, d’un nouveau support, totalement fluide celui-là, dans lequel on mixerait une formule plus concentrée qu’à l’habitude (certains sérums contiennent jusqu’à 40% d’agents). Ce sera Night Repair. Ses molécules n’étant pas piégées dans le gras, et métabolisées par l’organisme, conduisent leur office jusque dans le derme, voire plus profond encore, dans l’hypoderme. Intéressant, non?

D’autant que la formule, du fait même de son manque de liant, contraint les consommatrices à multiplier leurs achats par deux: un sérum pour le fond + une crème pour la forme… Contrainte qui n’empêche pas un succès phénoménal et qui enthousiasme la concurrence. Reprenant le concept, celle-ci insiste, et on veut bien la croire, sur le fait qu’il n’est pas recommandé de mélanger les marques entre elles: certains composants s’annuleraient les uns les autres, ou, pis, seraient incompatibles, alors que, dans la même gamme, ils agiraient en synergie et multiplieraient leurs effets.

Ensuite, tout devient affaire de cuisine. A chacun sa recette, ses innovations, ses brevets. Ici, on enferme les principes dans des liposomes qui permettent d’en retarder la dilution et de les emporter plus loin, là on ajoute (légère infraction au principe du « rien sur la peau ») des tenseurs de surface qui se rétractent sous l’effet de l’air et lissent le visage, petit à petit on affine l’offre en anti-âge, antirides, antioxydants, hydratants, régénérants, repulpants… Vingt-sept ans après leurs débuts, les sérums sont bel et bien devenus incontournables.

Nos chouchous de la saison

Tenseur
Perfectionist CP +, Estée Lauder, 63 euros les 30 ml.
L’affaissement du visage au fil des années est dû à l’attraction terrestre et à la perte de collagène-élastine. Deux causes, deux solutions : ce gel retend la peau en surface et encourage la production de collagène en profondeur.

Anti-âge
Retinology Total Age Solution, Lancaster, 89 euros les 30 ml.
Ici, ce sont les vecteurs qui tiennent la vedette. Sortes de liposomes téléguidés jusque dans les fibroblastes par une charge d’ions complémentaires de ceux des cellules, ils y délivrent un rétinol très pur.

Rajeunissant
Concentré Multi-Perfection Capture totale, Dior, 142 euros les 30 ml (sortie en mars).
Ajouter à un anti-âge global un élément qui enraie la corrosion des protéines de longévité et rendre ainsi sa lumière à la peau, telle est l’innovation revendiquée. L’aminolumine est six fois plus puissante que la vitamine C quant à l’éclat du teint.

Eclaircissant
Orchidée impériale White, Guerlain, 385 euros les 30 ml.
Le dernier avatar de la (très) luxueuse ligne à l’orchidée de Guerlain vise les mécanismes de la pigmentation. Le but ? Eclaircir le teint, effacer les taches brunes, apporter de la luminosité. Le tout grâce à l’activation des gènes ad hoc. Pointu !

Chronobiologique
Absolue Nuit Ultimate, Lancôme, 151 euros les 30 ml.
Nuitamment, l’activité cellulaire est décuplée. C’est le moment où elle se répare et où les soins sont les plus efficaces. D’où l’idée d’accompagner ses efforts à plusieurs niveaux cutanés (épiderme, derme et jonction des deux) grâce à des agents réparateurs.

Régénérant
Cure 04, Dr Hauschka, 59,50 euros les 40 ml.
100 % bio, une cure pour les peaux pas toutes jeunes en quête d’une aide ponctuelle. La tourmaline et l’ambre stimulent l’autorégénération, le lys et la guimauve raffermissent.

Assouplissant
Sérum intensif Ultra Correction Line Repair, Chanel, 105 euros les 30 ml.
On trouve de tout dans l’organisme. Y compris des sucres qui rigidifient les fibres de collagène. Pour les en libérer, cette formule active une enzyme avide de glucides. La peau retrouve sa souplesse.

Culte
Serum 7, Boots, 29,90 euros les 30 ml.
Précédé d’une réputation de folie, ce sérum spécial peaux matures (et à petit prix!) arrive de Grande-Bretagne pour réitérer le même succès en France. Dedans, antioxydants, peptides et rétinol luttent contre la destruction du collagène.

Vitalisant
Elixir au ginseng, Erborian, 69 euros les 30 ml.
Le ginseng réveillerait un mort, dit-on en Asie. Quand ce sont trois variétés de cette racine qui sont réunies à d’autres herbes médicinales, on imagine les bienfaits énergétiques qu’elles délivrent aux peaux raplapla.

Maïté Turonnet, Lexpress.fr Styles

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