Les cosmétiques, du baume au coeur en temps de crise

Une britannique transporte pour environ 57 Livres sterling (environ 66 euros) de produits cosmétiques dans son sac à main, une manière de se donner du baume au coeur en temps de crise, selon le quotidien anglais The Telegraph.

Une consommatrice britannique transporte pour environ 57 Livres sterling (environ 66 euros) de produits cosmétiques dans son sac à main, une manière de se donner du baume au coeur en temps de crise, selon le quotidien anglais The Telegraph.

Selon une enquête réalisée par l’entreprise de produits cosmétiques Avon et relayée par le quotidien anglais The Telegraph, les Britanniques dépensent en moyenne plus d’un milliard de Livres sterling par mois (1,2 milliard d’euros) pour l’achat de produits cosmétiques. La crise ne semble donc pas peser sur le budget make-up de l’autre côté de la Manche, l’achat de cosmétiques serait même un moyen de se réconforter en temps de crise.

Le produit qui remporte le plus de succès est le mascara. 62 pour cent des femmes interrogées estiment qu’il représente un achat essentiel. Pour 38 pour cent d’entre elles le rouge à lèvres est un must-have tandis que 37 pour cent estiment qu’elles ont absolument besoin de fond de teint au quotidien.

L’enquête réalisée par Avon révèle que les femmes âgées entre 16 et 24 ans transportent pour environ 69 Livres (80 euros) de make-up dans leur sac. Celles entre 25 et 34, pour environ 71 Livres (82,6 euros). Les plus de 55 ans se promènent avec un peu moins de 35 Livres (41 euros)de produits dans leur besace.

Cary Cooper, professeur de psychologie et de santé à l’université de Lancaster explique que les femmes achètent plus de cosmétiques en temps de crise pour se donner du baume au coeur. « En temps de récession, de nombreuses personnes ont le blues à cause de problèmes financiers et se préoccupent plus de leur carrière et de celle de leur partenaire », explique le professeur Cooper, cité par The Telegraph. « Beaucoup de consommatrices achètent des produits de luxe dans une telle période pour se sentir mieux, comme elles achèteraient une boîte de chocolats », poursuit-il. « Les femmes qui dépriment veulent se sentir belles, elles vont chez le coiffeur, se paient une manucure ou achètent du maquillage, c’est un phénomène assez commun. Cela peut les réconforter pendant un moment mais c’est ce qu’on nomme en psychologie un « palliatif temporaire », cela ne résout pas le problème de fond. » Un phénomène observé aussi dans les centres de bien-être qui fleurissent en période économique maussade. Le public recourt ainsi aux massages et aux manucures pour se déstresser.

Caroline Lallemand

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