Quelques clés pour cesser de culpabiliser

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Le psychologue suisse signe Au diable la culpabilité ! aux éditions Jouvence. Il nous livre quelques clés pour ne plus se mettre martel en tête.

Quelques clés pour cesser de culpabiliser
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Comment fonctionne le mécanisme de culpabilisation ?

Culpabiliser, c’est s’octroyer un pouvoir, celui de se dire que si on avait bien agi, on aurait pu maîtriser les choses, qu’on en avait la capacité. Le mal-être ressenti lorsqu’on culpabilise serait en quelque sorte le prix à payer pour se rassurer. En matière de santé, on va avoir l’impression qu’en se nourrissant bien, on aurait pu éviter telle pathologie… Mais en fait, cela aurait juste réduit la probabilité d’en être atteint.

L’éducation joue-t-elle un rôle ?

Bien sûr. On a tous été biberonnés au sentiment de culpabilité. Quand on dit à un enfant « tu m’énerves », on le culpabilise de nous mettre de mauvais poil ; on lui donne d’une certaine façon le pouvoir de le faire… C’est la raison pour laquelle il faut plutôt utiliser une formule telle que « je m’énerve quand tu fais ceci ».

Comment ne plus culpabiliser alors ?

Il faut se dire que, certes, nous pouvons jouer un rôle mais que, quoi que nous désirions, nous ne serons jamais maîtres de la situation. Une multitude de facteurs entrent en jeu, dont l’environnement, la génétique… Nous devons faire preuve d’humilité. Je suggère aussi de privilégier l’action. Vous avez abusé pendant les fêtes ? Enfilez vos baskets et allez courir ! Il ne sert à rien de se torturer les méninges. C’est d’ailleurs ce qui est également préconisé en cas de dépression. Il ne suffit pas de trouver des causes mentales, il faut également sortir de sa léthargie : s’habiller, se balader à l’extérieur…

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