Voilà pourquoi être rejeté nous affecte autant

Le rejet peut avoir un fort impact émotionnel © iStockphoto
Stagiaire

Avec les communications électroniques, nos chances d’être rejetés ont consiérablement augmenté. Réseaux sociaux, sites de rencontres, autant de vitrines supplémentaires où l’on peut se faire exclure par des milliers de personnes. Mais pourquoi avons nous si peur du rejet?

Si la plupart des rejets que nous vivrons sont plus ou moins mineurs, nous sommes malheureusement susceptibles de subir des formes bien plus dévastatrices de ce sentiment. La douleur ressentie lors d’un divorce par exemple ou la perte d’un ami peut même être paralysante. Que l’expérience subie se déroule en groupe ou en petit comité, la douleur reste la même. Mais pourquoi?

Le cerveau associe le rejet à une douleur physique

La réponse est simple: tout se passe dans notre cerveau qui est programmé pour répondre de cette façon. Lors d’une expérience, des scientifiques de l’Université de Michigan ont demandé à des patients sous IRM de se souvenir d’un moment de leur vie où ils ont été rejetés. Il en est ressorti que les parties du cerveau, s’activant d’ordinaire lors de souffrances physiques, s’activaient également lorsqu’ils pensaient à ce moment de rejet. C’est donc la raison pour laquelle le moindre refus nous fait tant souffrir.

Il est clair que l’impact du rejet est multiple. Il a une influence négative sur notre bien-être, notre estime de soi s’en trouve diminuée et l’empreinte émotionnelle est très forte.

Notre première réponse au rejet n’est pas d’essayer de diminuer la souffrance ressentie mais d’être encore beaucoup plus critique envers nous-même. En d’autres termes, comme le souligne le psychologue, Guy Winch, au moment où notre estime est malmenée, nous la détruisons d’avantage. Ce qui s’avère être émotionnellement dévastateur et particulièrement ravageur d’un point de vue psychologique, même si nous l’avons déjà tous fait à un moment ou à un autre…

Comment parer à ce comportement destructeur?

Mais la bonne nouvelle c’est qu’il existe une manière appropriée de réagir au rejet. Des choses que nous pouvons faire pour éviter les personnes « toxiques », pour contenir le trop plein de nos émotions et pour reconstruire et consolider notre estime de soi.

Après une situation, où nous avons vécu un rejet, il est tentant de dresser une liste de nos défauts et de nous auto-flageller sur ce que nous avons fait de « mauvais ». A ne jamais faire !

Si prendre du recul sur une situation vécue, et considérer qu’éventuellement si cette situation devait se reproduire, nous pourrions agir différemment, est salvateur. Il n’y a rien qui justifie de se punir en se critiquant à outrance. Par exemple, pensez qu’il vaut mieux éviter de mentionner son ex lors d’un premier rendez-vous est une bonne prise de conscience, se traiter d’éternel perdant qui ne vaut rien n’en est pas une.

Prendre le rejet comme quelque chose de personnel, de dirigé contre soi, est aussi une erreur. Dans la plupart des cas, Guy Winch pense qu’il serait le fruit des circonstances. Ainsi dresser une liste non exhaustive de vos défauts et manquements, afin de comprendre le pourquoi du comment de ce rejet, est non seulement un effort inutile, mais en plus cela peut être dévastateur.

Et surtout, quelque soit la situation, n’oubliez jamais vos qualités! Afin de les avoir toujours bien en tête, en toutes circonstances, le psychologue propose d’établir vos cinq qualités principales, et de les mettre en relation avec les choses positives que celles-ci apportent à votre entourage. Il est non seulement valorisant mais aussi important de s’en souvenir.

En conclusion, le rejet n’est jamais quelque chose de facile à vivre. Toutefois, le fait de pouvoir en limiter les dégâts psychologiques et de pouvoir se reconstruire après, est déjà un premier pas vers la « guérison ».

MH D

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