Trois questions au parfumeur Olivier Polge

Olivier Polge. © DR
Isabelle Willot

Les trois nouvelles Eaux de Chanel nous emmènent à Deauville, Venise et Biarritz. Rencontre avec Olivier Polge, parfumeur pour Chanel.

Quel serait le point commun entre ces trois nouvelles Eaux de Chanel ?

Une idée de la fraîcheur un peu universelle, apportée par les notes hespéridées. Lorsqu’elle évoquait ses parfums, Gabrielle Chanel disait les « sent-bon ». Elle avait aussi tendance à faire venir le monde à elle, dans son appartement de la rue Cambon et dans ses maisons. Comme pour nos collections Croisière qui contiennent également « Paris » dans leur nom, c’est à travers ce prisme urbain que j’ai choisi de travailler.

Les considérez-vous comme des fragrances non genrées ?

Je préfère en tout cas parler de « non genré » que de parfum « unisexe ». On peut reconnaître à une création des aspects plus féminins ou plus masculins, ce qui n’empêche pas qu’elle puisse être portée librement par un homme ou une femme. En cherchant à gommer ces nuances, on obtient des fragrances sans saveurs. Dans le cas des Eaux, chacun peut y trouver ce qu’il recherche.

Y voyez-vous une porte d’entrée à l’univers peut-être plus particulier des Exclusifs, vendus seulement dans les boutiques de la griffe ?

Dans un parfum comme Gabrielle, lancé l’année dernière, il y a l’envie d’englober l’esprit de la maison dans sa totalité. Dans la collection des Exclusifs, on peut se permettre de proposer des parfums de circonstance, plus symboliques. Avec les Eaux, c’est un peu un entre-deux. Il y a à la fois quelque chose d’assez pointu et un désir de simplicité. C’est un autre mode de parfumage, plus généreux. Une brume enveloppante, légère, intime.

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