360.000 canards abattus dans les Landes, région du foie gras

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Le ministre français de l’Agriculture a annoncé mardi l’abattage de 360.000 canards d’élevage dans le sud-ouest du pays, première région productrice de foie gras, pour tenter d’endiguer une virulente épizootie de grippe aviaire.

Selon le plan de lutte contre l’influenza aviaire présenté mardi après-midi par Stéphane Le Foll à des éleveurs, 360.000 canards seront abattus « dans les 15 jours à venir » dans le département des Landes, et non 600.000 comme il l’avait annoncé dans la matinée.

Les 240.000 restants iront « au bout de la production », avant la mise en place d’un vide sanitaire pour « interdire tout mouvement d’animaux » et « casser le cycle de diffusion du virus » sur une zone touchant quatre départements du Sud-Ouest, où se concentrent la majorité des cas de grippe aviaire H5N8 « d’une virulence jamais vue », a précisé le ministre.

Le ministre espère ainsi faire « action de prophylaxie » et « bâtir ensuite une reprise de la production, à des délais qui vont être à affiner avec les professionnels mais ça prendra plusieurs semaines ».

Les Landes, premier producteur national de foie gras, représentent à elles seules un quart de la production française.

Repéré fin novembre sur des oiseaux sauvages, le virus H5N8 se propage depuis dans les élevages de palmipèdes du Sud-Ouest.

Les autorités françaises avaient déjà abattu en janvier des centaines de milliers de canards élevés en plein air pour tenter d’enrayer cette épizootie, transmise au départ par les oiseaux migrateurs et favorisée par les déplacements d’animaux d’un élevage à l’autre.

Les professionnels de la filière foie gras avaient déjà évoqué la semaine dernière un virus « très agressif » qui met à mal les procédures habituelles et entraîne une épizootie plus difficile à éradiquer que celle provoquée l’an dernier par une autre souche d’influenza aviaire, le H5N1.

Les professionnels s’attendent à une facture très lourde: cette année comme l’an passé, l’influenza aviaire devrait coûter 270 millions d’euros à l’ensemble de la filière, mais cette fois dans une zone géographique beaucoup plus restreinte et avec un impact d’autant plus grand pour les entreprises concernées.

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