« Boire un verre de rhum à bonne température, c’est comme boire un câlin « 

Épicé, délicat et légèrement sucré, la marque de spiritueux la plus primée au monde revient avec un tout nouveau rhum, le Bacardi Anejo Cuatro. Mûri en fût pendant quatre ans pour fournir un breuvage de qualité supérieure, c’est sous le soleil des Caraibes de ses origines que ce rhum a développé jour après jour, pendant quatre années, ses parfums. Rencontre avec ses ambassadeurs à Londres.

Considéré comme un hommage à ses racines cubaines, ce rhum brun à la vanille, clou de girofle, gland torréfié et miel, promet un voyage gustatif direction Cuba. Pour la sortie du nouveau-né de la célèbre marque, nous avons eu la chance de nous entretenir avec Dickie Cullimore, ambassadeur mondial de la marque, Juan Piñera Guavara, Maestro de Ron de chez Bacardi, à Londres.

Quelle est la différence entre le rhum brun et le rhum blanc?

La différence tient à l’utilisation de charbon. Durant des années le charbon a été utilisé pour enlever les impuretés donc l’utilisation est différente déjà d’un rhum à l’autre, on ne les utilise pas de la même façon.

Pourquoi avoir choisi Londres pour cet évènement?

Le bartender Dickie Cullimore
Le bartender Dickie Cullimore© DR

D.C : Je suis de Nouvelle-Zélande, ce qui est totalement à l’opposé de Londres, nous avons de beaux bars, de beaux endroits, mais quand on cherche un endroit à travers le monde pour déguster de bons cocktails, Londres et New York sont dans le top à côté desquels on ne peut pas passer. Donc, pour vous présenter ce rhum, cela devait se passer forcément dans une de ces villes. Londres est selon nous, l’endroit par excellence pour présenter une telle nouveauté.

Quelles sont les qualités indispensables pour prétendre au métier de bartender?

Tout dépend de si vous voulez devenir bartender ou un bon bartender. J’ai appris ce métier en compagnie de fabuleux mentors, mais c’était quelque chose d’inné chez moi. Je voulais apprendre comment, pourquoi et avec quoi on pouvait réaliser de bons cocktails. Donc, selon moi, être curieux est très important, être créatif, ce qui se rejoint. Et enfin, être bosseur.

On ne s’en rend pas forcément, mais, c’est un job qui en demande beaucoup physiquement: quand on est derrière le bar, 8, 10 ou 12 heures d’affilées, c’est physiquement épuisant. Vous devez donc être habité par une véritable envie.

Pour rester dans cette industrie, vous devez aussi être patient, et avoir ce désir de dépassement de soi. Il y a énormément d’opportunités d’évolution quand on est bartender donc, vous devez y être. Pour résumer, pour être un bon bartender, il faut donc de la curiosité, de l’endurance et surtout de la passion.

Quel est votre cocktail favori?

Ma préférence dépend de l’endroit où je me trouve dans le monde. Si je suis ici à Londres en été – c’est-à-dire les deux semaines sur l’année où il fait beau (rires)- , j’ai personnellement, trois favoris : le Airmail, bon et élégant, le Daiquiri, punchy et fruité et si je fais un cocktail chez moi cela tournera sûrement autour du Mojito, car j’ai une passion pour la menthe.

Et quand il fait froid?

Je boirais du Bacardi 8, Reserva 8 ou un old fashion Bacardi 8, profond, intense. Boire un verre de rhum à bonne température c’est comme boire un « câlin » : c’est juste le meilleur sensation qui soit.

Quel est votre plus grand souhait pour l’avenir de la marque?

Beaucoup de marques ont un plan sur un an ou peut-être trois ou cinq ans. Chez Bacardi, nous avons plutôt des plans sur 10 ou 20 ans, et cette conversation me fait prendre conscience à quel point j’aimerais avoir une petite part de cette histoire.

J’aimerais avoir mon nom gravé en tant que personne qui a aidé au mieux la marque donc c’est mon voeu personnel pour Bacardi. L’autre évidemment serait que le public aimera la marque pour les centaines d’années à venir.

Le Bacardi Añejo Cuatro a été créé en collaboration avec les Maestros de Ron qui ont participé à la conception et à la fabrication de tous nos produits. Ces maestros sont sélectionnés avec soin et tirent parti du savoir de sept générations quant à la fabrication du rhum. Nous avons eu la chance de pouvoir avoir un entretien avec un des détenteurs du savoir Juan Piñera Guavara.

NB : On parle de « rons » quand il s’agit de rhums (eau de vie de canne à sucre) de tradition hispanique, au caractère suave et doux. Les « rhums » sont quant à eux le fruit de la tradtion française, sont complexes, floraux et fruités. Enfin les « rums » sont issues de la tradition britannique et sont à la fois plus lourds, plus épicés et types. AW.

 Juan Piñera Guavara
Juan Piñera Guavara© DR

Quel est votre parcours?

Je suis biologiste de formation, j’ai étudié dans une des plus prestigieuses universités au Mexique. Je suis arrivé chez Bacardi en 1985. J’ai eu l’opportunité d’y travailler aux statistiques, dans le processus et dans la réalisation. J’ai eu un des meilleurs mentors en la personne de Monsieur Sanchez. Il a partagé avec moi ses connaissances, on a parlé, parlé et parlé. Et il m’a montré la façon d’élaborer le rhum de Bacardi.

Quelle est la pression quand on développe un nouveau produit tout particulièrement quand on est l’une des marques de rhum les plus primées au monde?

Nous sommes toujours très vigilants et très patients. Nous savons que nous devons nous donner à 100% pour fournir un produit d’exception. Dans ce cas, le rhum a dû mûrir quatre ans, alors il est tout à fait approprié de parler de patience dans ce cas-là (rires). Nous savons que Bacardi a un certain standing à tenir et nous avons le devoir de respecter cette qualité. Nous avons la pression, mais, cela rend tout cela excitant, parce que l’on espère à chaque fois que le public sera aussi séduit que nous le sommes nous-mêmes.

© DR

Comment renouveler l’intérêt d public pour cet alcool vieux de près de 400 ans?

Tout d’abord, j’ai l’impression que le rhum n’est pas vraiment un alcool en déclin. Les amateurs de rhums sont souvent fidèles, ils aiment également généralement découvrir de nouvelles façons de le déguster, de nouveaux cocktails, de nouvelles spécificités et c’est ce que nous faisons. Nous proposons ici, un rhum premium, un rhum de 4 ans d’âge, muri en fût au soleil, c’est une nouveauté et c’est attrayant. Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles choses qui donneront envie aux consommateurs de céder aux sirènes de nouvelles déclinaisons du produit.

– L’aspect familial semble très important au sein de Bacardi, pensez-vous que cela a eu un impact sur le management de l’entreprise?

L’aspect familial est véritablement important, mais ce qui reste primordial pour nous est la sécurité. La deuxième chose, c’est la qualité. Nous travaillons tout le temps afin de respecter les consignes de notre marque. Si ni la qualité, ni la sécurité ne sont au rendez-vous, nous devrons stopper le processus. C’est le message que la famille Bacardi veut faire passer « Sans les consommateurs, nous ne serions pas ce que nous sommes. »

Comment faites-vous au quotidien pour garder le secret de fabrication du rhum?

Si je vous le dis, je perds mon job (rires). Pour garder au jour le jour le secret, vous devez connaître le processus de fabrication, une fois devenu un expert du processus, il faut se sentir capable de conserver un secret que personne ne connaît. Et alors on se sent un peu comme un privilégié, on garde, on sauve, on surveille le secret de fabrication d’un des meilleurs rhums au monde.

Pour devenir l’un des maestros de Ron, il vous faut créer un nouveau produit ou ajouter quelque chose à un rhum déjà existant pour le rendre encore plus fabuleux. Mais, toute modification doit être approuvée par toute l’équipe des maestros. Ce qui rend mon travail un peu plus fantastique chaque jour.

Etait-il important pour vous de rendre hommage aux racines cubaines de la marque?

« Oui car, j’ai déjà eu beaucoup de discussion avec les membres de la famille Bacardi et ils sont comme rempli de l’esprit cubain, ils ont des valeurs cubaines, et c’était donc tout naturellement que l’idée de ce nouveau rhum fut proposée. Et quand, je parle des valeurs cubaines, je parle bien entendu du sens des principes, de la famille, le sens du travail bien fait.

Quel est selon vous le meilleur endroit dans le monde pour boire du rhum?

Cela dépend des préférences de chacun en matière de rhum, mais je ne pense pas qu’il y ait tout particulièrement un endroit pour en déguster de bons. Je suis un homme qui aime être en famille. J’aime les week-ends avec chez moi et quand je suis avec ma fille et ma femme, elles rendent ce moment fabuleux. Le cocktail est la cerise sur le gâteau, mais ce sont les personnes avec qui vous partager ça qui rendent ce moment si spécial.

Quel est votre cocktail favori?

Le Cuba libre, car c’est simple à préparer et on peut trouver les ingrédients partout dans le monde. Et si vous le préparez dans le bon ordre et dans les bonnes quantités, c’est un cocktail fantastique. Tout est question d’ordre, car si vous mettez la glace en premier, le rhum, le citron et à la toute fin le coca, la densité du coca va mixer les ingrédients sans utiliser de cuillère.

SB

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