Deux nouvelles brasseries s’installent à Bruxelles cet été

© En Stoemelings

Deux Bruxellois de 25 ans, Denys Van Elewyck et Samuel Languy, inaugurent samedi leur brasserie En Stoemelings, dans les Marolles. En un été, Bruxelles devrait donc doubler son contingent de brasseries, passant de deux à quatre.

Diplômé en archéologie, Denys Van Elewyck a suivi une formation de brasseur à l’Institut Meurice à Anderlecht. Il a convaincu son ami d’adolescence, Samuel Languy, de renoncer à son poste de chef de projet dans un studio de jeux vidéo pour se lancer dans l’aventure de la bière. « L’offre brassicole est faible à Bruxelles et il y a un public pour ce type de bière », commente Samuel.

La première brassée par nos deux compères a été baptisée « Curieuse Neus » pour son nez aux accents de banane. Il s’agit d’un « produit bien belge: une triple, accessible à tout le monde, bien équilibrée, et à 7,5% vol. alc. », détaille le duo. La bière est vendue à 7 euros et est uniquement conditionnée en 75 cl, un format qui confère plus de convivialité, tout comme le mode de vente puisqu’actuellement, En Stoemelings n’effectue pas de livraisons. Il faut s’approvisionner sur place, dans des locaux loués aux Ateliers des Tanneurs, qui abritent une installation permettant aux jeunes brasseurs de produire un maximum de 350 hectolitres annuels. Les premiers brassins ont eu lieu en mai dernier.

Le nom de la brasserie renvoie à la genèse du projet développé par les deux Bruxellois. « Nous avons commencé à brasser dans une cave à Watermael-Boitsfort, presque clandestinement. Les premières dégustations de la bière au public en juillet 2014 se sont aussi faites « en stoemelings », dans l’un ou l’autre café et via le bouche à oreille », situe Samuel.

Les lieux actuels ne leur permettent plus d’évoluer en cachette mais les jeunes hommes s’en accommodent fort bien. « Notre énorme vitrine (14 x4 mètres) facilite l’interaction avec les habitants du quartier », se réjouit Samuel.

Reste qu’En Stoemelings a effectué une arrivée dans la capitale plus discrète que celle de la quatrième brasserie attendue: le Brussels Beer Project (BBP). Très présents sur les réseaux sociaux notamment, les responsables du BBP ont inauguré avec succès le financement participatif (crowdfunding) dans le secteur brassicole. Mais en ne disposant pas de véritable brasserie à Bruxelles, ils avaient fâché plusieurs brasseurs belges. Deux ans après avoir produit leur première bière, la Delta, le Beer Project est toutefois sur le point d’inaugurer une installation de brassage, rue Antoine Dansaert. Les premiers tours de fourquet sont prévus en août et l’ouverture au public en septembre. D’une capacité de 2.000 hectolitres annuels, la brasserie devrait constituer le laboratoire du BBP qui confie la production de sa gamme permanente à un sous-traitant limbourgeois.

Les deux brasseries bruxelloises existantes sont déjà des institutions dans la capitale et à l’étranger. La renommée internationale de l’anderlechtois Cantillon, dont les débuts remontent à 1900 à une époque où Bruxelles comptaient plusieurs dizaines de brasseries, n’est plus à démontrer, ses lambics et gueuzes se vendant comme des petits pains, aux Etats-Unis notamment.

L’installation définitive de la brasserie de la Senne à Molenbeek-Saint-Jean ne date que de fin 2010, mais le succès est aussi au rendez-vous. Cette année, « la Senne » va produire un volume record de 8.000 hectolitres, dont seuls 30% partent hors de nos frontières. La philosophie des deux fondateurs consiste en effet à assurer avant tout un ancrage local, une réussite au vu des quantités absorbées dans l’horeca bruxellois.

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