Histoire d’une icône culinaire: la boule de Berlin

© Naomi Kolsteren

L’histoire de cette icône culinaire remonte au 18ème siècle. Mais comment ces beignets sont-il arrivés sur nos plages?

1756, un Berlinois a voulu à tout prix entrer en tant que canonnier dans l’armée de Frédéric II de Prusse, mais une fois recruté, il se rend compte de l’arnaque: il devra plutôt y oeuvrer en tant que pâtissier.

Afin de satisfaire son rêve premier, il se montre des plus créatifs. Le soldat-pâtissier a l’idée de réaliser des pâtisseries en forme de boules de canon. Les boules de Berlin étaient nées, composées de deux petits pains ronds passés à la friture, fourrés de confiture et saupoudrés de sucre cristallisé. En Belgique, nous les connaissons sous une autre variante: fourrés à la crème pâtissière et recouverts de sucre glace.

Mais d’où vient alors la tradition de les vendre sur les plages en été? Personne ne sait ce qui est passé par la tête de cet homme, mais il y a 60 ans, le Bruxellois Rodolphe Dies a demandé la permission de vendre des boules de Berlin sur les plages de la Côte belge.

Le beignet d’origine allemande n’est pas seulement réputé chez nous. Il fut aussi découvert par les Américains quand, lors de sa visite dans la capitale allemande en 1963, John F. Kennedy a tenu un discours perçu comme un moment fort de la guerre froide. Dans cette allocution, il a prononcé la célèbre phrase « Ich bin ein Berliner ». Pour certains, Kennedy aurait commis une faute de syntaxe en allemand qui aurait changé le sens de sa phrase. La phrase correcte aurait dû être « Ich bin Berliner » car « Ich bin ein Berliner » signifierait « je suis un Berliner », autrement dit une boule de Berlin. Risible! Ce beignet doit donc sa célébrité à un Allemand, un Bruxellois et surtout, la classe, à un président des Etats-Unis.

Lore Kimps (adaptation: Ca.L)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content