L’abbaye de La Cambre brassera bientôt sa propre sa bière

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L’abbaye de La Cambre à Bruxelles renoue un peu plus avec son passé après avoir déjà salué le retour d’une communauté de chanoines en octobre dernier. Le brasseur Vincent Poswick a en effet présenté jeudi dans le cloître de l’abbaye sa nouvelle bière, La Cambre.

« Nous souhaitons rafraîchir le style de bière d’abbaye, traditionnellement chargée en alcool », explique Vincent Poswick l’initiateur. « Avec un taux d’alcool de 5,6%, la bière est désaltérante, sèche en bouche, peu sucrée et légèrement aromatisée en houblons », explique-t-il.

L’homme, formé à Louvain-la-Neuve et qui a lancé il y a quelques années une brasserie dans les Ardennes françaises, est revenu dans sa capitale d’origine avec pour intention d’y implanter une brasserie d’ici deux ans, « si possible entre la zone du canal et le bois de la Cambre ». En attendant de disposer d’une infrastructure propre, M. Poswick a confié l’élaboration de sa Cambre à une brasserie limbourgeoise spécialisée dans les brassins pour des tiers.

Si La Cambre ne peut à l’heure actuelle être considérée comme une bière d’abbaye reconnue, Vincent Poswick a néanmoins obtenu de pouvoir utiliser le nom de l’abbaye pour une durée de dix ans et verse déjà des royalties à l’abbaye dans le cadre de son projet, l’une des conditions pour prétendre au label officiel. D’autres ne sont toutefois pas encore remplies.

Historiquement, l’abbaye, fondée en 1201, a connu une activité brassicole pendant plusieurs siècles avant que la Révolution française ne mette un terme à la présence sur place des s1/2urs cisterciennes, interrompant par la même occasion leur tâche de brassage. Les abords du Maelbeek étaient fort prisés à l’époque par les brasseurs et cet attrait n’allait pas décroître dans les siècles suivants, au 19e et début 20e notamment, avec, en figure de proue, la brasserie Lannoy, futures Grandes Brasseries d’Ixelles.

Pour M. Poswick, la bière La Cambre contribue à raviver le passé de « la seule abbaye préservée de Bruxelles » et qui a déjà observé le retour fin octobre d’une communauté de trois chanoines prémontrés. « L’abbaye reste cependant bien en relation avec le monde contemporain », poursuit-il, le lieu accueillant également l’Institut géographique national et l’École nationale supérieure des arts visuels.

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