La folie du gin

© Frédéric Raevens
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

A l’heure où les spiritueux vivent des lendemains difficiles, le gin affiche une mine insolente. Une  » gin craze  » déferle dans les bars. Explications et recette.

Hortense, 7, rue des Sablons, à 1000 Bruxelles. Tél. : 02 514 43 47.

Pas besoin de frapper aux portes des bureaux de tendances, pour prendre le pouls de l’air du temps. Direction Delhaize. Là où, il y a quelques années, les linéaires de cette enseigne de la grande distribution offraient à peine une ou deux références autour du bon vieux gin Gordon’s, le vouzémoi éprouve aujourd’hui bien des difficultés à faire son choix. Face à lui, une dizaine de bouteilles qui vont d’un flacon The Botanist, venu de l’île Islay et signé par la célèbre distillerie Bruichladdich, à l’impressionnant écrin de verre d’un NO 3 London Dry Gin. Pas de doute, Delhaize n’a pas raté le train du gin.

Tout aussi symptomatique de cette lame de fond est la présence de cet alcool dans des endroits inattendus. A Bruxelles, le plus bel exemple en est donné par Friture René, temple populaire d’une cuisine bruxelloise familiale. En préambule de la cuisine de Dirk Piolon, dont le registre s’étend des moules à l’escargot aux carbonnades flamandes, le jeune homme propose une petite dizaine de gins à la dégustation. Sa spécialité ? Le G&T, le gin tonic, qu’il décline en différentes versions dont un mélange de Monkey 47, lamelle de concombre, baies de genévrier et, bien sûr, eau tonique.

Pour plaire aux passionnés, les marques non plus ne ménagent pas leur effort. Sur la trame d’un alcool naturel à base de céréales (blé, épeautre…) aromatisé aux baies de genévrier, on ne soupçonne pas le nombre de variations possibles. Parmi les vedettes du genre, le Monkey 47 se distingue par ses racines allemandes – il provient de la Forêt Noire – ainsi que par les quarante-sept ingrédients qui le compose. Très en vogue également, le gin signé par la marque Hendrick’s se distingue par ses notes de rose…

Le meiji, un recette du bar Hortense, à Bruxelles

Meiji

1cl de whisky Nikka from the barrel, 1cl d’Azuma Hichi Umeshu (un alcool de prune japonais, à défaut utiliser un vermouth italien doux), 1 cuillère de graines de sésame, 7cl de London Dry Gin (Hortense utilise le Broker’s 47), glace.

Mettre ces ingrédients dans un verre à mélange et écraser légèrement les graines de sésame.

Remplir le verre de glace et ajouter le gin.

Mélanger 10 secondes à la cuillère et verser en filtrant dans un verre à cocktail classique.

>>> Retrouvez notre dossier complet sur le gin et d’autres recettes exclusives dans Le Vif Weekend Black Hiver de ce 1er novembre 2013.

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