Le chocolatier Patrick Roger tente l’expérience bruxelloise

© Reuters

En choisissant de s’installer à Bruxelles, le Normand Patrick Roger devient le seul Français à ouvrir sa boutique de chocolats au centre de la ville, sans ignorer que la concurrence sera rude.

C’est sur la place du Sablon, aux côtés des géants belges du chocolat comme Léonidas, Godiva, Marcolini, Neuhaus ou encore Wittamer que Patrick Roger, l' »Artiste chocolatier » renommé dans tout Paris, a choisi de s’installer.

Toutes les boutiques de chocolat, implantées parfois depuis plus d’un siècle au Sablon rebaptisé « place Vendôme du chocolat belge », ont vu débarquer Patrick Roger à la fin de l’année 2011.

Ce Normand de 43 ans n’avait toutefois pas envisagé de s’installer dans la capitale belge. Reconnu comme « meilleur ouvrier de France » en 2000, c’est sur Paris que Patrick Roger avait tout misé en ouvrant sept magasins de chocolats originaux, comme le Katmandou à la fleur de jasmin ou l’Hypoxie à la ganache et à la bière.

En se promenant dans le coeur historique de Bruxelles, Patrick Roger a toutefois eu le coup de foudre pour le pays du chocolat. « Je me promenais place du Sablon quand j’ai vu cet immeuble du XVème siècle à vendre. J’ai foncé car le lieu est extraordinaire » explique-t-il.

Enthousiaste mais réaliste Patrick Roger se félicite du premier succès de son projet. « L’accueil est bon. Surtout le weekend où les Bruxellois viennent se balader dans le quartier, riche en antiquaires et en restaurants » affirme-t-il. Il se veut toutefois prudent en ayant conscience que se faire une place au milieu des chocolatiers les plus renommés n’est pas chose facile. « Il faut rester modeste. Avec cinq millions d’euros de chiffre d’affaires, ma société est vraiment toute petite par rapport aux chocolatiers belges, les plus puissants d’Europe avec les Suisses », souligne Patrick Roger.

Quant à ses concurrents, aucune crainte ne semble les envahir. « Un chocolatier de plus, c’est stimulant et cela peut attirer de nouveaux clients », salue Caroline Vindevogel, porte-parole de Neuhaus avant d’ajouter toutefois que, « Patrick Roger va probablement souffrir. Car ses prix sont trop élevés par rapport aux nôtres. Les Belges n’ont pas l’habitude de dépenser 40 euros pour une boîte de vingt chocolats même s’ils sont très beaux et bons ».

Qu’il connaisse le succès ou non dans la capitale belge, la priorité de Patrick Roger reste Paris même si « la concurrence est particulièrement féroce ».

Le Vif Weekend

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