Pour l’Europe, le pisco est péruvien

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L’Union européenne a reconnu au Pérou le droit à l’appellation d’origine du pisco, une eau-de-vie revendiquée comme boisson nationale, a annoncé mercredi le ministère des affaires étrangères péruvien.

La décision qui garantit la protection et la commercialisation de l’emblématique boisson au sein de l’UE constitue une victoire du Pérou contre son voisin et rival andin, le Chili, également producteur et gros exportateur de pisco.

« Avec cette reconnaissance importante, le pisco jouira d’une protection immédiate à l’intérieur du marché européen, sauvegardant ainsi les droits solides du Pérou au niveau international sur l’appellation d’origine », indique un communiqué du ministère. Celui-ci précise que la décision de l’UE est basée sur l’avis d' »experts internationaux et de spécialistes des droits de propriété intellectuelle ». La décision de l’UE s’ajoute à celle de la Cour Suprême du Salvador qui avait mis fin en octobre dernier à une longue bataille juridique entre Péruviens et Chiliens pour les droits commerciaux internationaux du pisco.

Le pisco, qui titre entre 40 et 45° d’alcool, est inscrit au Patrimoine culturel national du Pérou depuis 2007. Le « Pisco sour », un cocktail concocté à base de pisco, de jus de citron, sirop de canne, blanc d’oeuf et angostura (concentré d’épices), a le rang d’institution au Pérou. Il a également sa légende: un barman américain inspiré, émigré au Pérou, aurait adapté dans les années 1920 le « Whisky sour » aux produits locaux. Le pisco est originaire de Pisco, un port à 300 km au sud de Lima. La première référence à cet alcool remonte au tout début du XVIIe siècle, sous la colonisation espagnole.

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