Bravo, la simplicité totale du dernier-né de Frédéric Nicolay

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Frédéric Nicolay, grand – pas seulement par la taille – concepteur de lieux à Bruxelles, adore prendre l’époque à rebrousse-poil.

Genre : Bar à manger Cuisine : 7 Décor : 9 Confort : 7 Service : 7 Qualité/prix : 7

Il y a du refuznik chez ce gars-là. A l’heure où le beurre, le pain ou le sel se doivent d’être  » de chez « , il signe Bravo, un lieu brut de décoffrage qui refuse le name-dropping gastronomique.

Comme à chaque fois, la grammaire formelle est imparable : murs de terre que l’on dirait de bois, petites tables rondes intimistes, luminaires conçus à partir de capuchons de bonbonne à gaz, sous-sol dédié à la musique dans lequel des palettes de transport s’improvisent fauteuil club… Bref, full recyclage, un vrai manifeste à l’usage de tous ceux qui, à défaut de pétrole, chérissent les idées.

Evidemment, cela peut énerver, une fois de plus, la commande se fait au comptoir. En revanche, c’est nouveau, le personnel apporte la nourriture à table. L’offre est d’une simplicité totale : burger, pan bagnat, fuet catalan, portions à grignoter… Bien vu : le burger servi dans un petit panier jaune, avec des chips, a de la répartie entre le pain de belle texture et le haché juteux.

Le coup de génie du lieu réside sans doute dans la formule intitulée  » dimanche poupoule  » (15 euros), soit un poulet entier servi sur assiette, accompagné de country potatoes et de mayonnaise maison. On ajoute à cela un verre de sauvignon (4 euros) signé François Chidaine pour se réconcilier définitivement avec le dimanche soir.

Bravo, 7-11, rue d’Alost, à 1000 Bruxelles. Ouvert du lundi au jeudi de 8 heures à minuit, le vendredi de 10 h 30 à 2 heures, le samedi de 10 h 30 à minuit, le dimanche de 8 heures à minuit.

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