Mitra: une brasserie à la Thaï

Au Mitra, le chef fait souffler un vent de couleurs et d’épices sur une carte qui met l’eau à la bouche. Avec, en priorité, des produits calés sur la qualité.

Mitra évoque en thaï, l’amitié, les bonnes relations, la compréhension mutuelle. Nous avons découvert cet établissement à la fin 2005, au fronton d’une belle demeure située derrière l’église Sainte-Catherine. Depuis huit mois, il parraine une nouvelle brasserie thaïe, la première sous nos cieux.

L’actif Samad, 25 ans de professionnalisme, mène avec compétence une équipe qui a fait ses preuves. Korn, 39 ans et depuis l’âge de 14 ans aux feux, défend un exotisme de qualité. Débarqué dans les années 1990 au Blue Elephant de Karl Steppé, il y reste et fait l’ouverture des thaïs qui essaiment à travers la planète. Il fait maintenant souffler un vent de couleurs et d’épices sur une carte qui met l’eau à la bouche. Avec, en priorité, des produits calés sur la qualité, saumon d’ Ecosse, volaille fermière, canard des Landes, légumes et fruits en direct de Thaïlande.

Les grands bols de soupes de nouilles, qui sont à elles seules un repas, sont diversement garnis (11 à 14 euros) et le tom kha kai oublie les nouilles pour conjuguer du poulet fermier aromatisé au lait de coco (importé de là-bas car plus concentré) et aux herbes thaïlandaises. Rafraîchissant et légèrement piquant (13 euros).

Sous-titrée tod man pla, l’entrée préférée des Thaïs dévoile des macarons de poisson au curry et à la citronnelle ap-puyés par des rondelles de concombre sous une tombée d’échalote (6 euros). Le chicken satee met en scène du blanc de poulet fermier mariné, embroché puis grillé et escorté d’une goûteuse sauce cacahuète (7 euros).

Variées et appétissantes, les salades scintillent dans la fraîcheur. Ainsi le tartare de saumon d’Ecosse (laab saumon) jongle avec les épices, les herbes, citronnelle, racine de coriandre, échalotes ou menthe (14 euros).

Les plats constituent un chapitre aussi copieux que varié. Le bar d’émeraude grillé apparaît suavement parfuméà la citronnelle, posé sur un coussin de racines de coriandre fraîche, le tout enveloppé dans une feuille de bananier (24 euros).

Prestement grillé le poulet fermier (kai yiang) s’enflam-me au contact d’une salade papaye verte et hot. Du riz gluant, riche en gluten, en tempère la fougue (24 euros).

Particulièrement prisé dans le sud musulman, l’agneau triomphe dans le massaman curry, tendre et patiemment mijoté dans une superbe sauce à la fois riche et douce à base de cannelle, girofle, anis, gingembre (20 euros). Lunch à 12 euros (deux services), menu à 35 euros (quatre services).

Serge Tonneau

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