Trois adresses pour être sûr de ne pas croiser Bernard Arnault

Si vous êtes du genre heureux loin des projecteurs, vous apprécierez cette liste non exhaustive d’adresses dans lesquelles vous ne risquez pas de croiser la plus grosse fortune de France… au moment où sa passion pour la Belgique a éclaté au grand jour. Trois adresses garanties « VIP free ».

Kergi, 159, rue Blaes, à 1000 Bruxelles. Tél. : 02 503 48 44. Ouvert de 8h15 à 15h30, fermé le lundi et le mercredi.

Placé sous le signe de la décroissance, Kergi s’organise autour d’un comptoir où tout se passe. Une dizaine de place tout au plus, des murs où les clients griffonnent, pas de carte, le ton est résolument à la simplicité. C’est Naphie qui est la maîtresse des lieux. D’origine sénégalaise et ayant grandi au Burkina, elle a tout compris à la cuisine. Sa manière de fonctionner est idéale : chaque matin, elle fait le marché matinal avant d’arriver au restaurant. C’est là qu’elle trouve l’inspiration du jour. Du coup pas de carte et quasi pas d’ingrédients stockés dans le frigo, difficile de faire plus frais. Derrière son comptoir, elle cuisine sincère comme « pour une grande famille » des plats tels qu’un poulet yassa, canard à la vanille, agneau au curry, tilapia frit ou gambas au coco.

Millenium, 52, rue de Bériot, à 1210 Bruxelles. Tél. : 02 223 03 55. Restauration de 12 h à 14 h 30, fermé le dimanche.

L’un de ces cafés boucanés à la fumée de cigarettes comme il y en existe des milliers. Derrière son mobilier formaté, ses joueurs de carte et ses sous-bocks promotionnels, Millenium cache depuis 11 ans une cuisine pleine de chaleur. Du spaghetti bolognaise au carbonara, en passant par les chicons au gratin, tout est frais et préparé minute – du coup, on évite d’y aller quand on est pressé.

Monticelli, 28a, rue de Lombardie, à 1060 Bruxelles. Tél. 02 534 35 85. Ouvert de 12h à 15h et de 19h à 22h, fermé le dimanche.

De l’extérieur, I Monticelli est un banal café bruxellois – patiné à la fumée de cigarette – comme il en existe des milliers. Sur la façade, rien ne dit qu’on peut manger ici. A l’intérieur, un bar en brique, un billard recouvert d’une toile en plastique et un grand drapeau italien plantent le décor. Seul un petit tableau avec quelques suggestions trahit l’omerta gastronomique. C’est qu’avec son physique de rugbyman et ses 29 ans, Michaël Monticelli n’est pas du genre à faire des courbettes.

Après avoir bossé pour le traiteur Loriers et s’être fait la main à Londres, Michaël Monticelli s’est rangé des voitures en rejoignant l’affaire familiale. Son savoir-faire, il l’a appris de sa grand-mère des Abruzzes – notamment de terribles gnocchi – et il s’en sert pour pratiquer une cuisine italienne sans complaisance – il ne craint pas par exemple d’inonder les pâtes d’huile d’olive comme cela se pratique dans son pays natal, ni d’y aller avec le moulin à poivre.

A condition de jouer le jeu, c’est-à-dire, de s’en remettre à ce que le marché et la saison ont à offrir de bon aux yeux du chef – soit un jour, le faste d’un poisson au four et un autre, la simplicité austère de linguine à l’ail et aux épinards -, on communie ici avec la spontanéité et la fraîcheur de l’Italie de façon intense.

M.V.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content