Détecter le vrai d’une contrefaçon grâce à une nouvelle technologie

© Reuters

Une simple photographie en très gros plan d’une partie d’un objet, et immédiatement le smartphone dit s’il est authentique ou non: c’est la technologie présentée lundi par le groupe japonais NEC qui imagine des utilisations professionnelles multiples, pas seulement pour démêler le vrai du faux.

NEC, qui revendique une expérience d’un demi-siècle de recherche dans le domaine de la reconnaissance de caractères, puis des empreintes digitales et de la différenciation des visages, a cherché à répondre aux besoins croissants des entreprises pour gérer de grandes quantités d’objets produits en série, ou pour reconnaître une pièce contrefaite.

La nouvelle technologie présentée permet d’identifier et authentifier un objet dont l’empreinte matérielle a été préalablement enregistrée dans une base de données. Cette empreinte est unique car la technologie de NEC va regarder très précisément les irrégularités du relief, fussent-elles minimes, à la surface d’une partie déterminée dudit objet.

« Dans le contexte actuel de fabrication en masse de pièces et d’utilisations multiples dans d’importantes séries de produits, il est important de pouvoir authentifier chacune d’elles et de reconnaître celles qui ont été signalées comme pouvant avoir un défaut », explique un responsable de NEC, Toshihiko Hiroaki. « Un smartphone doté d’une lentille macro suffit pour voir ce que l’oeil humain ne saurait différencier », a souligné un des chercheurs impliqués, Rui Ishiyama.

La technologie peut par exemple permettre à un garagiste qui voit revenir un véhicule de contrôler rapidement que les boulons et autres éléments sont bien ceux d’origine ou qu’il n’y a pas de pièce viciée signalée comme telle par le constructeur. Cela permet aussi, à la manière d’un code à barres de traçabilité, de retrouver tout l’historique et le parcours d’un produit dans un serveur dédié interrogé par le smartphone servant à prendre la photo.

Une autre utilisation possible est la détection d’un faux en constatant que son empreinte n’est pas enregistrée dans la base de données du fabricant. Les services des douanes pourraient ainsi employer cette technologie, qui ne fonctionne qu’en photographiant une partie de l’objet précisément définie au préalable, pour trouver des contrefaçons, ou la police pour un objet volé.

En gardant secret l’emplacement précis à photographier, les fabricants pourraient déjouer les tentatives de reproduction ou destruction de la partie prouvant que l’objet est une copie ou a été dérobé. Ces fonctions font actuellement l’objet de tests poussés avec divers partenaires et la technologie devrait être commercialement disponible pour les entreprises dans le courant de l’année prochaine.

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