Fini le bobo, place au bomo

© Catwalkpictures
Catherine Pleeck

On connaît le terme  » bobo  » depuis 2006 déjà, lorsque le chanteur Renaud dressait le portrait de cette classe sociale particulière que sont les bourgeois bohèmes. Cette appellation, utilisée pour la première fois par le journaliste américain David Brooks en 2000, est en passe d’être remplacée par d’autres contractions…

Du moins si l’on en croit le bureau de conseil en stratégie et création Martine Leherpeur. Pour ce cabinet parisien spécialiste des tendances, le cool bohème négligé chic a fini par lasser. Et trois nouveaux profils sont dès lors en train d’émerger.

Tout d’abord, on trouve le bomo, qui tient son nom de « bo-moche ». Cette tribu de 25-35 ans aime prendre à contre-pied les codes esthétiques. Elle joue avec le laid, l’incongru et le vieux. Twiste un style trop policé avec de l’anti-glamour. A remis au goût du jour les meubles en rotin, la décoration tapisserie, le sac-à-dos esprit Carven, la salopette, la casquette de  » wech « 

Cet amour du kitsch, elle le partage avec le « bolélé », surnom trouvé en référence au chanteur Carlos. Ici, on est dans l’excès de couleurs, de motifs exotiques et ethniques. L’inspiration est à chercher du côté de la nature, du Sud et de la fête, à l’instar des dernières collections Kenzo, riches de luxuriance tropicale.

Enfin, restent le cosbo, raccourci de bourgeois et cosmique. Plus transgénérationnelle, cette catégorie apprécie l’épure et un sentiment futuriste tel qu’on l’imaginait dans les années 60 ou 70. Les griffes COS, Courrèges, Céline, Balenciaga ou Acné ne sont pas loin : un goût pour le blanc, le monochrome et les volumes inédits. Avec, ici comme ailleurs, une nette attirance pour les comportements optimistes et la bonne humeur, en guise de réaction à la crise.

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