Fluide Glamour, féminin pas (du tout) catholique

Le nouveau bébé de Fluide glacial est lancé ce jeudi. Très très hot, plutôt drôle, ce magazine « féminin » pourrait bien charmer les deux sexes!

Le nouveau bébé de Fluide glacial est lancé ce jeudi. Très très hot, plutôt drôle, ce magazine « féminin » pourrait bien charmer les deux sexes!

« Rigolo, sexy et moderne ». Le crédo de Fluide Glamour, nouveau « féminin » lancé par Fluide glacial ce 22 avril, séduit, forcément. D’autant plus que l’image de son papa sent tellement la virilité machiste -soit « un taux de testostérone suffisant pour terrasser le XV de France » comme le clame l’édito- qu’on est curieuse de parcourir ses pages.

A l’arrivée, c’est un concentré de BD basées sur le sexe, emmené par les stars Arthur de Pins-qui signe la couv’ 100% viande-Pénélope Bagieu, Margaux Motin, Dupuy & Berbérian, Riad Sattouf… Au rayon articles, on y croise même Ovidie, actrice porno qui raconte son admiration pour Larry Flint, un article sur les fétichistes du mohair par Pingoo, les tuyaux d’Angelo, pro du titillage de « têtons du mecton », le récit du rateau enduré aux portes d’un club échangiste berlinois par Maïa Mazaurette, ou le « nouvel objet sexuel »…la machine à laver, selon M. Lâm. Au final, le format du féminin ne sert que de prétexte à la joyeuse bande de dessinateurs et blogueurs pour s’offrir un hors-série coquin, rappelant celui des Inrocks. Tout juste si l’astrosexe et la sélection shopping de sex-toys -sponsorisée par les boutiques Passage du désir- convainquent du contraire.

Rigolo et décomplexant
« Avec son ton décomplexant et son humour un peu gras, ce journal apportera un vent frais dans une univers de féminins polissé. 90% des magazines pour filles offrent une image sexiste, superficielle de la femme, vue comme une pétasse consumériste qui ne pense qu’à sa peau et aux mecs. C’est très insultant »: Maïa Mazaurette, journaliste auteure du savoureux blog Sexactu et scénariste des Pêchés mignons de De Pins, résume à sa manière comment Fluide Glamour peut trouver sa place dans le monde hautement concurrentiel des féminins.

Derrière ces contenus rigolos à foison se cache tout de même une réelle ambition, au vu du tirage à 90.000 exemplaires. Le semestriel vendu 4,90 euros séduira avant tout les amatrices BD, jusque-là délaissées par la presse. « On ne connaît pas encore le quart de ce que peuvent apporter les filles à la BD érotique. J’attends par exemple la « pin-upisation » de personnages masculins! »Comme Maïa, on la réclame à cor et à cri.

Anne-Laure Pham, Lexpress.fr Styles

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