Géraldine Jacques se moque de la théorie du genre

© Géraldine Jacques
Stagiaire Le Vif

La photographe s’indigne et le fait savoir avec sa série intitulée « Rhizome ». Focus sur un ras-le-bol capturé.

La photographe Géraldine Jacques a invité des anonymes et des personnalités comme le chanteur Daan à s’exprimer sur les polémiques qui remuent la société actuellement : « Manif pour tous », slogans péremptoires « une famille = un papa + une maman », remise en question du droit à l’avortement, lois antigay en Russie… Des débats qu’elle juge intolérants et intolérables. Pour l’artiste, ces concepts sont plus que compris ou tolérés : ils sont acquis.

Parallèlement à la consternation, l’incompréhension est apparue. La jeune photographe s’est interrogée : pourquoi des gens qui ne sont pas nécessairement concernés par certains droits se mettent à les combattre envers et contre tout ? Ils descendent dans la rue dans une paranoïa totale et stupéfiante et transforment un livre pour enfant ou un chef-d’oeuvre cinématographique en polémique absurde remplie d’amalgames.

C’est ce tout dernier fait qui déclencha le clic de son appareil photo. Après avoir regardé Tomboy, film de Céline Sciamma que des milliers de français souhaitent éradiquer du programme École/cinéma, la jeune photographe sentie des larmes de rage et de peur lui piquer les yeux et empoigna son appareil photo pour affronter ce qu’elle juge être un effrayant retour vers le futur.

La série Rhizome est ainsi née. Des photos illustrant le masculin et le féminin en une seule et même personne. Les références culturelles qui l’ont poussée à exprimer sa consternation accompagnent les clichés : « J’ai vu Tomboy « , « J’ai lu Tous à Poil« …

Telle une preuve d’un ras-le-bol partagé, les clichés ont été largement partagés et commentés positivement sur les réseaux sociaux. Les personnes souhaitant prendre la pause sont nombreuses, mais Géraldine Jacques exige que ses modèles amènent leurs propres références culturelles. L’implication et la colère font partie de ce jeu révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, c’est selon!


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