Saint-Nicolas va m’apporter… une tablette! Les conseils pour bien la choisir

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Catherine Pleeck

C’est la star des cadeaux en 2013. A la fois outil d’apprentissage et jouet, cet équipement tactile nécessite néanmoins quelques précautions d’usage.

Quel enfant n’a pas déjà chipoté au smartphone ou à la tablette de ses parents ? A force de côtoyer ces appareils tactiles dans leur environnement immédiat, nombreux sont ceux à en avoir demandé un, adapté à leurs besoins. En France, il devrait ainsi s’écouler pas moins d’un million de tablettes pour kids en 2013, d’après NPD Group, cabinet spécialisé dans les études de marché sur la vente au détail et la consommation.

« Cet équipement combine à la fois une caractéristique ludique, synonyme d’amusement, et une fonction éducative, appréciée des parents, le tout dans un contexte de tendance. Autant d’éléments qui expliquent son succès », détaille Christophe Portal, directeur exécutif du département Divertissement de NDP Group pour la France et le Benelux.

Selon une enquête Ipso/CGI publiée par le fabricant de jouets éducatifs LeadFrog, ces tablettes junior serait la solution toute trouvée pour que les bambins apprennent en s’amusant. Il faut dire qu’en deux ans, ces objets, tout à la fois jouet éducatif, outil d’apprentissage et plate-forme de divertissement, ont connu un développement sans précédent. Ils sont passés du statut de pâle imitation d’Ipad vaguement étiquetée « pour enfants » à un système pensé et réfléchi, pour satisfaire autant les kids que leurs parents.

Plus d’une vingtaine de modèles sont actuellement proposés sur le marché et tentent de séduire les 3-12 ans. Pour s’y retrouver dans cette offre abondante, le magazine Mieux vivre votre argent a établi dernièrement une liste de quatre critères, à garder à l’esprit au moment de l’achat. Premièrement, penser à l’ergonomie de la tablette : celle-ci doit pouvoir être facilement prise en main et manipulée, tout en n’oubliant pas d’être résistante aux chocs.

Deuxièmement, se renseigner sur la qualité des contenus proposés, qui doivent non seulement être adaptés à l’âge du bambin et être limités via un contrôle parental, mais aussi être évolutifs, avec des mises à jour possibles. Troisièmement, faire attention à l’espace de stockage disponible, qui doit être suffisamment important pour pouvoir accueillir les photos et vidéos faites par l’enfant, les nouvelles applications téléchargées…

La connectivité joue aussi un grand rôle, que ce soit via un emplacement pour une carte mémoire, un port HDMI compatible avec un écran de télévision ou, tout simplement, un accès au Wi-Fi. Enfin, ne pas oublier de privilégier une taille d’écran la plus grande qui soit, pour le confort d’utilisation.

Reste l’épineuse question relative à l’usage de l’écran. Pour le psychiatre Serge Tisseron, spécialiste de la culture numérique, rien ne sert de diaboliser les tablettes, mais il convient de fixer certaines règles, pour s’en servir de façon modérée et contrôlée.

Par ailleurs, leur utilisation avant 3 ans est à limiter le plus possible ; elle doit non seulement se faire en compagnie d’un adulte, mais en complément des jouets traditionnels. En effet, dans le cadre de son développement psychique, un bébé doit d’abord mettre en place des repères spatiaux-temporels. Il doit sentir, sucer, toucher et lancer ses jouets dans l’espace. Il doit aussi se situer dans le temps, par le biais de l’histoire du soir ou des pages d’un livre qu’il tourne. Des apprentissages primordiaux qui ne sont pas développés via un équipement tactile, puisque ce dernier n’offre qu’un éternel présent, en juxtaposant les événements sans liens entre eux.

Finalement, ce n’est qu’une fois qu’il aura appris à assembler des cubes en bois qu’un enfant pourra le faire de façon virtuelle. Et non inversement.

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