L’éthifrice

J’avoue : je suis halitophobe. De peur d’avoir mauvaise haleine, je suis capable de mâchouiller sur une journée une boîte de chewing-gum, de tic tac, de Frisk, voire de Fisherman’s friend, ou de m’asperger la bouche, à intervalles réguliers, d’un spray qui asphyxie instantanément la moindre bactérie encore vivante. Je suis halitophobe…

Mais j’aime varier les plaisirs. Tout comme les manières de me donner la sensation d’avoir décapé ma cavité buccale au Kärcher. C’est pourquoi l’éthifrice présente à mes yeux un véritable intérêt. Imaginez : un dentifrice qui non seulement lave les dents et laisse l’haleine fraîche, mais en plus, me rend éco-responsable puisqu’il évite un sérieux gaspillage. Selon le site wastegeneration.com, 70 000 tonnes de dentifrice terminent à la décharge chaque année, et les plus de 3 000 tonnes de plastique provenant des tubes produisent l’émission de pas moins de 6,6 tonnes d’émissions de CO2 ! Alors que l’éthifrice, vendu sous forme de pastilles dures dans une petite boîte en carton, évite de gaspiller la moindre miette. Pratiquement, il suffit de croquer une pastille, de mouiller la brosse à dents et de se brosser les quenottes comme d’habitude. Concrètement, ça mousse pas mal, certes, mais il reste des petits morceaux de dentifrice dans la bouche. Moyen. Côté goût, j’en ai testé trois sur les cinq disponibles. Certains « picotent » un peu plus que d’autres. Mais malgré l’un d’eux au wasabi/lavande, je n’ai pas eu droit à un « Mmh, ça décape » de ma moitié lorsque je l’ai embrassé à pleine bouche juste après le brossage. À la question « qu’est-ce que je goûte? », il a répondu sommairement: « euh… le dentifrice? ». Au moins, l’éthifrice ne goûte pas la barbe à papa, et son réel avantage est de se faire tout mini dans la trousse de toilette. Parfait donc pour une escapade. Valentine van Gestel
3,75 euros la boîte de 40 pastilles. Chez Lush, www.lush.fr

Valentine Van Gestel

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