Le mate, une boisson tendance

Au-delà de la coutume nationale, le mate (prononcez « maté ») commence à faire parler de lui dans le monde entier. Déjà à la mode dans le quartier branché de Palermo Soho où des spécialistes proposent sa dégustation, l’engouement semble gagner d’autres villes du monde pourtant bien étrangères à ce précieux breuvage.

Au-delà de la coutume nationale, le mate (prononcez « maté ») commence à faire parler de lui dans le monde entier. Déjà à la mode dans le quartier branché de Palermo Soho où des spécialistes proposent sa dégustation, l’engouement semble gagner d’autres villes du monde pourtant bien étrangères à ce précieux breuvage.

Mais de quoi s’agit-il me direz-vous ? Pour ceux qui ont eu la chance de mettre un pied sur ma terre d’accueil je les mets au défi de ne pas s’être posé cette question : que font-ils, tous ces Argentins, avec leur thermo sous le bras, leur drôle de verre et leur pipette, à siroter toute la journée ? Il faut savoir que la prise du « mate » est une habitude qui remonterait à la pratique des Guaranis (Indiens du Nord Est) transmise aux Jésuites à la fin du XVIème siècle et qui est devenue une pratique courante et au-delà des classes sociales dans la vie des porteños comme pour le reste des Argentins. Décryptage.

Une coutume conviviale

Le mate est une boisson qui s’apparente au thé. L’herbe à mate est cultivée exclusivement dans le Nord Est de l’Argentine, au Paraguay et en Uruguay. Il se boit chaud (d’où le thermo) à l’aide d’une sorte de pipette appelée « bombilla » et se partage. Car elle est bien là l’âme du mate, celle de la convivialité ! Lors de réunion de famille ou entre amis il y a toujours celui qui prépare et réapprovisionne le mate (car servi dans un petit récipient rond, il est nécessaire de le remplir régulièrement) que tout le monde se passe à tour de rôle. Une coutume à laquelle je dois l’avouer je ne me suis pas encore habituée car son goût, plutôt amer, me laisse à penser qu’il faut probablement avoir ses papilles génétiquement préparées pour pouvoir l’apprécier ! Encore que, la version estivale du mate, le « terere », préparé à partir de la même herbe mais servi avec de l’eau froide et une goute de jus de fruit est un excellent rafraîchissement que j’apprécie pourtant ! Et si la consommation est ici régulière (6 jours sur 7), elle ne se limite pas à la sphère privée. Il est tout à fait courant de voir dans les entreprises, chaque employé avec son thermo et son mate sur le bureau, s’adonnant au plaisir du mate tout au long de la journée. Les chauffeurs de taxi, sont aussi de fervents adeptes de la coutume et manient aussi bien le mate que le volant et bien sur les deux en même temps !

Les vertus du mate

La boisson aurait de nombreuse vertus médicinales comme son apport en vitamine A, B et C ou encore ses propriétés d’antioxydant, diurétique ou encore de stimulant similaire au café sans les effets parfois redoutés de ce dernier : insomnie et irritabilité. Ceci expliquant surement cela, aujourd’hui les Argentins en consommeraient 100 litres par habitant et par an contre 50 litres pour les sodas, 34 pour la bière et 30 pour le vin !


Cette coutume argentine est en train de devenir une tendance et s’exporte sur d’autres rivages ! De toute la production d’herbe à mate, 12% est exportée aux Etats-Unis, en Asie et en Europe. Devenant un breuvage exotique, le mate s’est invité dans différents évènements gastronomiques comme le Fancy Food Show à New York ou encore lors de dégustations à Paris. Il est devenu un produit phare en Russie avec des clubs de mate et Madona herself y aurait gouté lors de son passage à Buenos Aires à l’occasion de sa dernière tournée !

Cela ne fait aucun doute que la tendance est en passe d’arriver (ou serait déjà) en Belgique et prés de chez vous, alors n’hésitez plus, à essayer sans modération !

Maite Celayeta

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