Le sac anti-dépenses : pratique ou sexiste ?

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Stagiaire Le Vif

À l’heure où les féministes n’hésitent plus à faire entendre leur voix, le sac anti-dépenses risque de faire grincer des dents. Appelés iBag, ils se verrouillent automatiquement pour empêcher les dépenses excessives. Sexiste ou pratique ?

Créé par l’entreprise australienne CreditCardFindeR.com, l’iBag a pour but d’aider les personnes vulnérables à refréner leurs envies de dépenser. Ce sac électronique peut être programmé afin d’être verrouillé aux heures où la carte bleue risque de chauffer : pause de midi et sortie du boulot. En plus de tracer l’utilisation de la carte de crédit, l’iBag se fait également outil de surveillance : il peut envoyer automatiquement un SMS de notification à une personne « responsable » choisie préalablement lorsqu’il y a un risque de dépense outrancière.

Alors que pour certains l’iBag est une tentative de solution au consumérisme excessif de notre siècle, d’autres ne voient en cet objet qu’un instrument sexiste.

En effet, bien que l’entreprise affirme vouloir développer un modèle masculin dans le futur, le sac a été conçu uniquement pour des femmes. Pour certains, cette exclusivité féminine est une preuve du caractère sexiste de l’iBag qui rabaisse les femmes à de simples chiennes tenues en laisse et incapables de se gérer par elle-même, en toute indépendance. Un des créateurs s’en défend et explique : « Nous avons commencé avec un sac à main pour femmes parce que nos recherches montrent qu’elles sont plus susceptibles de faire des folies que les hommes ». De plus, selon l’entreprise, ce concept ne fait que répondre à une demande des consommateurs d’avoir un frein pour les aider à ne pas trop dépenser.

Alors, ce sac 2.0 est-il fonctionnel ou purement machiste ? Sur le web, les avis sont partagés. Certains hommes ont laissé entendre qu’ils voyaient en l’iBag le cadeau idéal pour la Saint-Valentin alors que d’autres lui ont accordé le prix du gadget le plus sexiste.

L’iBag sera commercialisé autour de 150 euros. Un paradoxe pour ce bouclier high-tech censé réduire les dépenses superflues.

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