L’expo Titanic vient d’ouvrir ses portes à Bruxelles. L’occasion exceptionnelle de découvrir le navire ‘insubmersible’ grâce à quelque 5.500 objets rescapés, mais aussi de revivre le voyage à travers les yeux de passagers belges.
Près de 5.500 objets sont présentés lors de l’exposition, allant d’assiettes en porcelaine aux fioles de parfum parfaitement conservées. Le visiteur peut également découvrir l’histoire des 27 Belges partis à bord du Titanic le 10 avril 1912. Les différentes salles présentent l’intérieur du navire classe par classe. « Le visiteur peut s’identifier à un passager du Titanic. Lors de son arrivée, il reçoit un ticket nominatif. Ce n’est qu’à la sortie de la visite qu’il découvre si cette personne a survécu », indique l’organisateur, Manu Braff.
Au total, 7 Belges ont survécu au naufrage et 20 y ont perdu la vie. « La plupart de l’équipage belge souhaitait émigrer en Amérique en espérant y trouver une meilleure vie », explique Dirk Musschoot, journaliste belge et écrivain. Ce dernier regrette l’effet « Disney » qui entoure le naufrage ces dernières années. « Le Titanic n’est pas un parc d’attraction. Il ne faut pas oublier que c’est, avant tout, une catastrophe dans laquelle des milliers de personnes, dont 20 Belges ont perdu la vie », souligne-t-il.
=> Les photos de l’exposition lors de son passage à Paris
L’exposition Titanic, organisée par Premier Exhibitions, parcourt le monde depuis les années 90. Entre 1987 et 2010, la filiale RMS. Titanic, détenue par Premier Exhibitions, a mené 8 expéditions de recherche et de récupération sur le site de l’épave en compagnie d’une équipe d’archéologues, d’océanographes et de scientifiques. « L’exposition est ainsi enrichie après chaque expédition », explique une organisatrice.
Le directeur des recherches sous-marines, Paul-Henry Nargeolet insiste sur l’importance de « remonter les objets à la surface afin de préserver l’héritage historique du Titanic. A plus de 4km de profondeur, ces objets d’histoire sont petit à petit rongés par les bactéries ou le sel », conclut-il.
