Le stress, kesako ?

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Le stress, c’est avant tout un état d’alerte face à une menace réelle ou perçue comme telle. Une cascade d’hormones engendre des réactions physiologiques et on se retrouve dans ce que les Anglo-Saxons appellent le mode  » fight or flight  » (que l’on peut traduire par  » combattre ou fuir « ), soit un mécanisme de survie qui déploie de l’énergie qui permettait déjà à l’homme des cavernes de réagir très vite dans des situations de vie ou de mort.

Et bien que l’homme des temps modernes ne doive plus faire face à des prédateurs éventuels, son existence n’est pas dénuée de stress pour autant. En effet, un stress environnemental, comme une deadline imminente, ou plutôt psychologique, comme la crainte de perdre son emploi, peut lui aussi générer cette même réponse. Ainsi, notre coeur bat la chamade, la respiration s’accélère et la tension artérielle augmente lorsque notre ordinateur se plante avant une présentation ou qu’on est coincé dans les bouchons en route pour un entretien. On est tendu, on transpire… et c’est normal.

Mais cela devient problématique lorsqu’on réagit de façon excessive aux aléas de la vie ou quand les situations de stress accru se répètent et se prolongent sans nous accorder le temps de récupérer. Bien sûr, il ne s’agit pas de gommer nos émotions. Mais plutôt de les gérer de façon optimale afin de développer une alternative constructive au  » fight or flight « . En effet, comme le suggère la psychologue américaine Kelly McGonigal dans son livre The Upside of Stress, le stress est un indicateur important qu’il ne faut en aucun cas négliger.

The Upside of Stress, Kelly McGonigal
The Upside of Stress, Kelly McGonigal

Comme elle l’écrit, on ne stresse pas pour des choses qui nous laissent indifférents. Et une vie qui a du sens entraîne donc inévitablement sa part de stress. Aussi, l’auteur bestseller suggère un plan d’étapes pour reconfigurer positivement son comportement face au stress et ainsi en faire son allié : le reconnaître quand il surgit, l’accepter comme une réponse à quelque chose qui nous tient à coeur et puis surtout, faire bon usage de l’énergie qu’il nous donne.

Le stress n’aura pas votre peau !


Si notre peau est notre défense contre le monde extérieur, c’est aussi un terrain d’expression pour ce qui se déroule à l’intérieur : réactivité, acné, prurit, eczéma ou encore psoriasis sont autant d’indicateurs de stress. De plus, le stress a un caractère pro-inflammatoire et il accélère le vieillissement cutané. En effet, le vieillissement comportemental marquerait le visage encore plus que le vieillissement génétique !

José Ginestar
José Ginestar© Sisley


José Ginestar, Directeur Scientifique de Sisley, nous explique comment.  » Le stress se fait ressentir dans tout notre corps, tous nos organes et donc aussi dans la peau. On s’est aperçu qu’à côté de la pollution et du soleil dont les effets néfastes sur la peau sont biens connus, le stress – qu’il soit lié au travail, à un deuil, une mauvaise alimentation ou encore à un excès de sport – lui aussi joue un rôle important et influence la qualité de notre peau. Assurément, tous les facteurs comportementaux ont un effet sur l’expression de nos gènes ; ils déterminent quels gènes s’expriment et lesquels restent silencieux. Ils agissent sur le stress oxydatif et sur le cycle vital des cellules. Ces dernières sont ainsi affaiblies et ne fonctionnent pas correctement et cela se voit au niveau tissulaire avec l’apparition prématurée des signes visibles du vieillissement comme les rides, la perte d’éclat ou encore de fermeté. « 

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