L’auteur du site Forbidden Places (*) a exploré de nombreux lieux abandonnés. Le Bruxellois d’adoption prépare un cinquième recueil.

Comment est née votre passion ?

Enfant, j’étais curieux et, d’une certaine manière, je pratiquais déjà l’urbex ! Puis, quand j’ai fait mes études à Paris, je suis tombé sur les catacombes. Je n’y allais pas pour immortaliser les lieux, mais surtout pour les découvrir. Fin des années 90, j’ai lancé mon site et je me suis mis à la photo.

Pourquoi avoir décidé de partager cela avec le public ?

Certains bâtiments sont intéressants au niveau architectural. J’appelle ça de petits patrimoines, donc des buildings qui ne seront pas classés et sont souvent voués à disparaître, malheureusement. Le fait de les montrer et de raconter leur histoire, c’est un moyen de déclencher une prise de conscience. Ma démarche a d’abord été documentaire et historique. Mais je pense que la plupart des gens le font pour les sensations, se faire peur et le partager sur la Toile. Je me suis un peu désolidarisé de tout ça.

Avez-vous un sujet de prédilection ?

J’aime les asiles psychiatriques. C’est méconnu et, en général, ils présentent une très belle architecture, du fait de leur vocation thérapeutique. C’est un peu tabou et c’est aussi révélateur de la médecine d’il y a trente ou quarante ans. Sinon, les meilleurs souvenirs sont les trouvailles qu’on fait par soi-même, comme l’école vétérinaire d’Anderlecht. C’était une forteresse, il n’y avait pas moyen d’y pénétrer. Je passais devant en allant au boulot et, un jour, j’ai eu de la chance. J’ai réussi à garder cette découverte secrète quelques années. Puis, l’info s’est répandue comme une tache d’huile.

(*) www.forbidden-places.net

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content