Maître Antoine Saulnier est commissaire-priseur (Gros & Delettrez) pour la salle de ventes parisienne Drouot et spécialisé dans la mode.

Quelles pièces d’une garde-robe ancienne doivent attirer l’attention ?

Ce qui se vendra bien, ce sont les marques comme Chanel, Hermès et Louis Vuitton en maroquinerie. Les prix sont très différents pour un même sac selon l’état, l’époque, l’année d’édition ; cela peut aller de 100 à plusieurs milliers d’euros. Les choses plutôt récentes, en très bon état, dans des couleurs qui sortent de l’ordinaire, seront celles qui partiront le mieux. Il faut aussi être attentif aux bagages anciens, on a eu de très gros prix sur des valises et malles Louis Vuitton ou Goyard.

Et en dehors des accessoires, quelles pièces ont du succès ?

La haute couture se vend bien, avec des pièces qui sont plus proches de l’oeuvre d’art que du vêtement et des créateurs comme Yves Saint Laurent ou plus récemment Galliano. Toutes les choses qu’on a du mal à trouver ou qui sont produites en peu d’exemplaires sont prisées. On a aussi bien des articles récents – les Japonais, tels que Comme des Garçons, sont très à la monde – ou plus anciens – comme Yves Saint Laurent, Madeleine Vionnet, Poiret.

Y a-t-il un intérêt à miser sur des créateurs contemporains ?

Oui. Dans les années 90, beaucoup ne pensaient peut-être pas qu’un Gianni Versace ferait parfois les mêmes prix qu’un Christian Dior aux enchères. Maintenant ça peut être le cas. D’autres noms marchent comme Martin Margiela, Issey Miyake, Alexander McQueen et John Galliano. On peut parier sur ceux qui ont du succès de leur vivant, mais le conseil premier est sans doute acheter ce que l’on aime, ce que l’on trouve beau.

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