La griffe de mode Xandres souffle ses 50 bougies. L’occasion, pour sa CEO, de revenir sur les moments forts qu’a connus le label belge.
Concurrence
» L’arrivée de nouveaux acteurs ne me pose aucun problème, dans la mesure où cela attise l’intérêt pour la mode. Les gens ont l’habitude de mixer des vêtements bon marché avec des créations plus chères « , constate celle dont le label continue de produire ses collections en Belgique et en Europe et attache une importance toute particulière à la qualité et au détail. » Nous privilégions des looks faits pour durer plus d’une saison, nous concentrons notre attention sur le confort et la beauté de nos pièces, plutôt que de surfer sur les tendances à tout prix. »
Évolution
A l’origine de la marque – on parle ici de 1927 -, il s’agissait uniquement de fabriquer des vêtements de travail. » En 1968, lorsque la jeune génération a pris son envol, Xandres a commencé à imaginer des pantalons à la mode, pour hommes. Les pièces pour femmes ont suivi naturellement, vu les envies féministes et les besoins de liberté de l’époque. » Si pendant longtemps, il suffisait de fabriquer des produits de qualité pour vendre, il n’en va plus de même aujourd’hui. » Il faut constamment maintenir le contact avec nos clientes, via Facebook, Instagram… C’est vraiment un nouveau défi. »
ANNIVERSAIRE
Pour célébrer comme il se doit ses cinq décennies de mode, Xandres a fait appel à cinq mannequins belges, qui ont tous un jour posé pour la griffe. En vrac, citons Delfine Bafort, Hannelore Knuts ou An Oost. Pour chacune d’elles, le label a créé une robe qui leur ressemble. Il leur a aussi demandé d’imaginer un foulard, au gré de leurs envies. » C’est une référence au carré de soie, qui existe depuis nos débuts dans nos collections. Un foulard qui, grâce à l’utilisation ingénieuse de couleurs et d’imprimés, a évolué au fil des années, pour devenir une pièce emblématique de la marque. »
COLLABS
En tant que directrice de création, Isabelle Santens a été amenée à collaborer avec plusieurs créateurs belges, dont trois des désormais célèbres Six d’Anvers : » Dries Van Noten, qui comprenait bien les souhaits des clients, Dirk Bikkembergs, qui a travaillé sur notre catalogue avant de fonder son label, et Dirk Van Saene, qui a réalisé deux collections Fêtes, pour nous. » Il y a aussi Annemie Verbeke et sa passion pour la maille. » J’ai beaucoup appris d’elle. L’amour du produit, de ce qui est beau. La mode est beaucoup plus qu’un bout de tissu sur lequel fixer un prix. »
Souvenirs
Pour Isabelle Santens, les bons moments sont nombreux, même s’ils furent entrecoupés de périodes plus difficiles, comme les crises des années 2000. » Il y a tous ces jours où je repère quelqu’un habillé en Xandres. Ce défilé à l’opéra de Gand, sous des lustres en cristal magnifiques. Et toutes nos ouvertures de boutiques, conçues par le designer Vincent Van Duysen, une autre collaboration enthousiasmante « , se souvient la CEO, qui n’en demeure pas moins tournée vers l’avenir, avec l’inauguration programmée de nouveaux magasins pour sa collection Xline, et la création d’une ligne inédite, prévue pour l’hiver prochain.
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