En 5 MOTS

© PASCAL ELLIOTT

L’interprète et chorégraphe française publie sa vie en série pour les petits. Le parcours d’une étoile qui s’est accrochée à ses rêves.

Danse

C’est en voyant un ballet de Béjart que Marie-Claude Pietragalla découvre sa voie. Elle revisite cette petite fille  » si timide, qui voulait se retrancher derrière un langage corporel universel « . On la suit ainsi dans ces six romans pour enfants. Sa première prof n’avait jamais dansé,  » mais elle m’a donné le sens de la curiosité, de l’improvisation et de la liberté « .

L’Opéra de Paris

 » Il s’agit d’une ville dans la ville.  » Cette institution, mondialement réputée, constitue le sacre rêvé. Le premier tome évoque l’impitoyable concours d’entrée.  » Je suis réfractaire à la rivalité, mieux vaut cultiver nos singularités. Dire qu’on joue sa vie artistique en deux minutes !  » Admise du premier coup, celle que l’on surnomme Pietra se frotte à l’animosité et l’amitié.  » Mon enfance a été accélérée par le professionnalisme prématuré « , qui l’a fait passer de petit rat à étoile.

Exigence

L’insouciance est balayée par la soif d’absolu.  » Je me bats pour donner du sens au geste. Que raconte le corps ?  » Une quête d’excellence qui s’accompagne d’un travail acharné. La danseuse place la barre très haut,  » histoire de viser le dépassement de soi « . Encouragée par ses parents, elle respecte leur maxime napoléonienne :  » Quand on veut fortement, on réussit toujours.  »

Atypique

Dès son audition, la petite Marie/Pietra sort du lot avec son look  » poussin jaune « . L’Opéra est lié à une esthétique, une identité et  » un passé parfois pesant. Je me sentais à ma place et en dehors « . Aussi a-t-elle besoin de prendre son envol, pour ne pas s’enfermer dans un moule.  » La danse n’est pas qu’une question de technique, mais d’émotion, d’émancipation, de dialogue – avec soi et l’Autre – ou de poésie. Voilà pourquoi elle peut être multiple.  »

Etoile, par Marie-Claude Pietragalla, Michel Lafon, 207 pages.
Etoile, par Marie-Claude Pietragalla, Michel Lafon, 207 pages.© SDP

Passion

 » Unie à Julien Derouault, à la ville comme à la scène « , elle aime créer à quatre mains. Leur compagnie, Le théâtre des corps, correspond à cette  » identité à part, qui s’accompagne d’un regard sur l’art et le monde. On veut se réinventer et ouvrir les portes de tous les champs possibles « . Une vision qui rime avec transmission.  » Je rêve d’une école multi-artistique. Il faut croire à sa bonne étoile, malgré les doutes et les échecs.  »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content