Hanni aime les rockets

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Parlant de son premier album Will the Guns Come Out, paru en 2011, The Guardian avait eu cette définition charnelle de Hanni El Khatib :  » C’est comme si Joe Strummer revenait dans la peau d’un jeune Américain d’origine palestino-philippine en colère.  » Six ans plus tard, le rock’n’roll du trentenaire de Los Angeles (1981), toujours viscéral, s’éclate au-delà du choc binaire initial. L’album Savage Times du printemps dernier – rassemblant cinq EP déjà publiés et quelques inédits – pourrait d’ailleurs être son London Calling. L’éclectique Hanni y multiplie les crudités de choix entre The Stooges et Suicide, se faisant même Stones funky eighties dans Paralyzed. Laissant de toute façon les guitares crasseuses exhiber les malaises de notre époque, définie par les xénophobies désormais sans complexe. Sur la prochaine scène bruxelloise du Bota, on peut s’attendre aux grands écarts soniques, celui qui existe entre la semi-ballade rauque Miracle et le cri primal Born Brown.

Hanni El Khatib, en concert le 5 octobre prochain à l’Orangerie du Botanique, à Bruxelles. www.botanique.be

PH.C.

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