L’échappée belle

© ANDREW COOPER / Chanel

Comment renaître à soi-même ? Il fallait oser cette question presque philosophique pour parler d’un des parfums les plus attendus de la rentrée, un sillage au prénom de femme, Gabrielle, comme s’il n’y en avait qu’une, connue et admirée de tous. Oser, aussi, un spot instinctif, presque animal, convoquant des désirs archaïques, aux antipodes des mises en scène à costumes très fleur bleue, avec presque toujours un homme comme ultime moteur du désir dans le décor.  » Exister, tel(le) que l’on est, ce n’est pas une sinécure, surtout pas dans le monde d’aujourd’hui, avec toutes les injonctions dont nous bombardent les réseaux sociaux, tout se ressemble, c’est d’un cynisme et d’une perversion absolue « , justifie Thomas du Pré de Saint Maur, directeur général des ressources créatives Chanel Parfums. C’est avec une économie de moyens qui tend vers l’épure que l’on regarde Kristen Stewart, incarnation métaphorique d’une Coco en devenir mise à nu, trébucher, hésiter, reculer pour mieux courir. On sent à chaque plan ce sentiment d’urgence universel qui accompagne partout et de tout temps les décisions qui comptent. Chaque triomphe sur soi, aussi insignifiant soit-il, en apparence – les refus, surtout, sont si lourds à porter -, reste un combat. Et l’insoumission un merveilleux choix de vie.

I.W.

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