Petites et grandes histoires de la Place Vendôme

La place Vendôme © DR

Depuis plus de 200 ans, c’est le symbole par excellence du luxe à la française, notamment grâce aux joailliers qui y ont pris leurs quartiers. Tour d’horizon de ce haut lieu de l’élégance parisienne et de ses plus belles boutiques.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

VAN CLEEF & ARPELS

20-22, place Vendôme

VAN CLEEF & ARPELS
VAN CLEEF & ARPELS© SDP

Dans la seconde moitié du xixe siècle, deux familles issues d’Amsterdam et de Gand s’installent à Paris pour faire commerce dans la joaillerie. En 1895, Alfred Van Cleef, fils de diamantaire, épouse ainsi Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Lorsqu’un de ses frères s’associe avec Alfred en 1906, la célèbre maison voit le jour sur la place Vendôme. En 1932, la boutique s’agrandit. Malgré la crise des années 30, l’innovation reste l’atout majeur de la marque, comme lors du lancement du breveté Serti Mystérieux, dont les pierres précieuses sont placées les unes à côté des autres de façon à ce que le cadre devienne invisible. De cette époque date aussi le concept du célèbre Zip, ce bijou convertible avec fermeture à glissière toujours très populaire.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

CHANEL

18, place Vendôme

CHANEL
CHANEL© SDP

Gabrielle Chanel était une habituée de la célèbre place. Dès les années 20, elle séjourna régulièrement au Ritz. Elle y prit même définitivement ses quartiers en 1937, dans ce qui est aujourd’hui la suite Chanel. Située au troisième étage, elle offre une vue magnifique sur la place octogonale qui a tant inspiré Coco et dont la présence se retrouve encore en filigrane dans les créations de la maison. Le cadran de la montre Première, véritable best-seller imaginé en 1987, en est un bel exemple, tout comme la récente collection Gallery de haute joaillerie. Outre la forme octogonale, certaines pièces incorporent aussi la chaîne de l’iconique sac à main 2.55. Chanel sait définitivement manier ses codes avec un équilibre parfait entre respect de la tradition et audace.

VAN CLEEF & ARPELS

20-22, place Vendôme

VAN CLEEF & ARPELS
VAN CLEEF & ARPELS© SDP

Dans la seconde moitié du xixe siècle, deux familles issues d’Amsterdam et de Gand s’installent à Paris pour faire commerce dans la joaillerie. En 1895, Alfred Van Cleef, fils de diamantaire, épouse ainsi Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Lorsqu’un de ses frères s’associe avec Alfred en 1906, la célèbre maison voit le jour sur la place Vendôme. En 1932, la boutique s’agrandit. Malgré la crise des années 30, l’innovation reste l’atout majeur de la marque, comme lors du lancement du breveté Serti Mystérieux, dont les pierres précieuses sont placées les unes à côté des autres de façon à ce que le cadre devienne invisible. De cette époque date aussi le concept du célèbre Zip, ce bijou convertible avec fermeture à glissière toujours très populaire.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

CHAUMET

12, place Vendôme

CHAUMET
CHAUMET© SDP

Cette griffe reste indissociable du premier Empire. Napoléon Bonaparte a en effet demandé à Marie-Etienne Nitot, le fondateur de la maison, de donner forme aux symboles de son pouvoir. Il a ainsi façonné l’épée pour son couronnement impérial en 1804 et utilisé pour ce faire les joyaux de la monarchie française. Et plus précisément Le Régent, un diamant mythique de 140 carats issu de la couronne de Louis xv et désormais visible au Musée du Louvre. L’impératrice Joséphine, grande amatrice de bijoux, rendait visite au fournisseur de la cour – ainsi qu’à d’autres joailliers – presque quotidiennement. Chaumet s’est d’abord installé au numéro 15 de la place, où se dresse aujourd’hui Le Ritz, avant de rejoindre le numéro 12, où il se trouve encore actuellement.

CHANEL

18, place Vendôme

CHANEL
CHANEL© SDP

Gabrielle Chanel était une habituée de la célèbre place. Dès les années 20, elle séjourna régulièrement au Ritz. Elle y prit même définitivement ses quartiers en 1937, dans ce qui est aujourd’hui la suite Chanel. Située au troisième étage, elle offre une vue magnifique sur la place octogonale qui a tant inspiré Coco et dont la présence se retrouve encore en filigrane dans les créations de la maison. Le cadran de la montre Première, véritable best-seller imaginé en 1987, en est un bel exemple, tout comme la récente collection Gallery de haute joaillerie. Outre la forme octogonale, certaines pièces incorporent aussi la chaîne de l’iconique sac à main 2.55. Chanel sait définitivement manier ses codes avec un équilibre parfait entre respect de la tradition et audace.

VAN CLEEF & ARPELS

20-22, place Vendôme

VAN CLEEF & ARPELS
VAN CLEEF & ARPELS© SDP

Dans la seconde moitié du xixe siècle, deux familles issues d’Amsterdam et de Gand s’installent à Paris pour faire commerce dans la joaillerie. En 1895, Alfred Van Cleef, fils de diamantaire, épouse ainsi Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Lorsqu’un de ses frères s’associe avec Alfred en 1906, la célèbre maison voit le jour sur la place Vendôme. En 1932, la boutique s’agrandit. Malgré la crise des années 30, l’innovation reste l’atout majeur de la marque, comme lors du lancement du breveté Serti Mystérieux, dont les pierres précieuses sont placées les unes à côté des autres de façon à ce que le cadre devienne invisible. De cette époque date aussi le concept du célèbre Zip, ce bijou convertible avec fermeture à glissière toujours très populaire.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

DIOR

8, place Vendôme

DIOR
DIOR© SDP

Dans les années 80, Victoire de Castellane était indissociable de la vie nocturne parisienne. Son look incroyable et son sens de l’humour ont même convaincu Karl Lagerfeld – lorsqu’elle effectuait un stage chez Chanel – de la prendre sous son aile. Après quatorze années passées à superviser la collection fantaisie de la griffe, elle a rejoint le département de haute joaillerie de Dior, nouvellement ouvert. Un terrain de jeu alors inconnu tant pour la marque que pour la jeune femme, mais un tandem idéal. Depuis, il souffle un vent frais sur la place Vendôme, grâce à un éventail surprenant de matières, couleurs et volumes inédits mais aussi une féminité différente, empreinte d’une touche plus rock.

CHAUMET

12, place Vendôme

CHAUMET
CHAUMET© SDP

Cette griffe reste indissociable du premier Empire. Napoléon Bonaparte a en effet demandé à Marie-Etienne Nitot, le fondateur de la maison, de donner forme aux symboles de son pouvoir. Il a ainsi façonné l’épée pour son couronnement impérial en 1804 et utilisé pour ce faire les joyaux de la monarchie française. Et plus précisément Le Régent, un diamant mythique de 140 carats issu de la couronne de Louis xv et désormais visible au Musée du Louvre. L’impératrice Joséphine, grande amatrice de bijoux, rendait visite au fournisseur de la cour – ainsi qu’à d’autres joailliers – presque quotidiennement. Chaumet s’est d’abord installé au numéro 15 de la place, où se dresse aujourd’hui Le Ritz, avant de rejoindre le numéro 12, où il se trouve encore actuellement.

CHANEL

18, place Vendôme

CHANEL
CHANEL© SDP

Gabrielle Chanel était une habituée de la célèbre place. Dès les années 20, elle séjourna régulièrement au Ritz. Elle y prit même définitivement ses quartiers en 1937, dans ce qui est aujourd’hui la suite Chanel. Située au troisième étage, elle offre une vue magnifique sur la place octogonale qui a tant inspiré Coco et dont la présence se retrouve encore en filigrane dans les créations de la maison. Le cadran de la montre Première, véritable best-seller imaginé en 1987, en est un bel exemple, tout comme la récente collection Gallery de haute joaillerie. Outre la forme octogonale, certaines pièces incorporent aussi la chaîne de l’iconique sac à main 2.55. Chanel sait définitivement manier ses codes avec un équilibre parfait entre respect de la tradition et audace.

VAN CLEEF & ARPELS

20-22, place Vendôme

VAN CLEEF & ARPELS
VAN CLEEF & ARPELS© SDP

Dans la seconde moitié du xixe siècle, deux familles issues d’Amsterdam et de Gand s’installent à Paris pour faire commerce dans la joaillerie. En 1895, Alfred Van Cleef, fils de diamantaire, épouse ainsi Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Lorsqu’un de ses frères s’associe avec Alfred en 1906, la célèbre maison voit le jour sur la place Vendôme. En 1932, la boutique s’agrandit. Malgré la crise des années 30, l’innovation reste l’atout majeur de la marque, comme lors du lancement du breveté Serti Mystérieux, dont les pierres précieuses sont placées les unes à côté des autres de façon à ce que le cadre devienne invisible. De cette époque date aussi le concept du célèbre Zip, ce bijou convertible avec fermeture à glissière toujours très populaire.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

MIKIMOTO

8, place Vendôme

MIKIMOTO
MIKIMOTO© CYRILLE WEINER / SDP

Cela lui aura coûté pas mal de sueur et de larmes mais après de nombreuses tentatives infructueuses et une irritation aux algues rouges, Kokichi Mikimoto parviendra à mettre au point les premières perles de culture au monde. Il fait officialiser son invention en 1896 et la perfectionne quelques années plus tard avec un second brevet pour des perles sphériques. Il devient ainsi fournisseur officiel de la famille impériale japonaise et compte également, parmi ses clients, le Britannique Edouard ii. Mikimoto est l’initiateur de la joaillerie japonaise moderne, qui s’est fait connaître à New York, Londres et Paris dans les années 70 et qui, depuis lors, intègre également des diamants et d’autres pierres précieuses dans ses collections. Son rêve et sa vision perdurent auprès de la sixième génération, la marque étant encore leader mondial en matière de perles.

DIOR

8, place Vendôme

DIOR
DIOR© SDP

Dans les années 80, Victoire de Castellane était indissociable de la vie nocturne parisienne. Son look incroyable et son sens de l’humour ont même convaincu Karl Lagerfeld – lorsqu’elle effectuait un stage chez Chanel – de la prendre sous son aile. Après quatorze années passées à superviser la collection fantaisie de la griffe, elle a rejoint le département de haute joaillerie de Dior, nouvellement ouvert. Un terrain de jeu alors inconnu tant pour la marque que pour la jeune femme, mais un tandem idéal. Depuis, il souffle un vent frais sur la place Vendôme, grâce à un éventail surprenant de matières, couleurs et volumes inédits mais aussi une féminité différente, empreinte d’une touche plus rock.

CHAUMET

12, place Vendôme

CHAUMET
CHAUMET© SDP

Cette griffe reste indissociable du premier Empire. Napoléon Bonaparte a en effet demandé à Marie-Etienne Nitot, le fondateur de la maison, de donner forme aux symboles de son pouvoir. Il a ainsi façonné l’épée pour son couronnement impérial en 1804 et utilisé pour ce faire les joyaux de la monarchie française. Et plus précisément Le Régent, un diamant mythique de 140 carats issu de la couronne de Louis xv et désormais visible au Musée du Louvre. L’impératrice Joséphine, grande amatrice de bijoux, rendait visite au fournisseur de la cour – ainsi qu’à d’autres joailliers – presque quotidiennement. Chaumet s’est d’abord installé au numéro 15 de la place, où se dresse aujourd’hui Le Ritz, avant de rejoindre le numéro 12, où il se trouve encore actuellement.

CHANEL

18, place Vendôme

CHANEL
CHANEL© SDP

Gabrielle Chanel était une habituée de la célèbre place. Dès les années 20, elle séjourna régulièrement au Ritz. Elle y prit même définitivement ses quartiers en 1937, dans ce qui est aujourd’hui la suite Chanel. Située au troisième étage, elle offre une vue magnifique sur la place octogonale qui a tant inspiré Coco et dont la présence se retrouve encore en filigrane dans les créations de la maison. Le cadran de la montre Première, véritable best-seller imaginé en 1987, en est un bel exemple, tout comme la récente collection Gallery de haute joaillerie. Outre la forme octogonale, certaines pièces incorporent aussi la chaîne de l’iconique sac à main 2.55. Chanel sait définitivement manier ses codes avec un équilibre parfait entre respect de la tradition et audace.

VAN CLEEF & ARPELS

20-22, place Vendôme

VAN CLEEF & ARPELS
VAN CLEEF & ARPELS© SDP

Dans la seconde moitié du xixe siècle, deux familles issues d’Amsterdam et de Gand s’installent à Paris pour faire commerce dans la joaillerie. En 1895, Alfred Van Cleef, fils de diamantaire, épouse ainsi Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Lorsqu’un de ses frères s’associe avec Alfred en 1906, la célèbre maison voit le jour sur la place Vendôme. En 1932, la boutique s’agrandit. Malgré la crise des années 30, l’innovation reste l’atout majeur de la marque, comme lors du lancement du breveté Serti Mystérieux, dont les pierres précieuses sont placées les unes à côté des autres de façon à ce que le cadre devienne invisible. De cette époque date aussi le concept du célèbre Zip, ce bijou convertible avec fermeture à glissière toujours très populaire.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

REPOSSI

6, place Vendôme

REPOSSI
REPOSSI© CYRILLE WEINER / SDP

Gaia Repossi est indéniablement l’it girl du quartier. C’est en 1986, année de sa naissance, que la boutique ouvre ses portes à l’initiative de son père, Alberto. Vingt-et-un ans plus tard, sa fille, qui représente la quatrième génération de cette famille turinoise de joailliers, est nommée directrice créative du prestigieux label. En 2010, elle lance une collection Berbère avec un bijou d’oreille qui donne la mesure de son style moderne et architectural. La jeune femme, qui a déjà collaboré avec des concept stores réputés comme Colette à Paris ou Dover Street Market à Londres, est une trend-setteuse confirmée. Surtout depuis la présentation en 2014 de sa collection de haute joaillerie Serti Sur Vide, dont les diamants semblent flotter sur la peau.

MIKIMOTO

8, place Vendôme

MIKIMOTO
MIKIMOTO© CYRILLE WEINER / SDP

Cela lui aura coûté pas mal de sueur et de larmes mais après de nombreuses tentatives infructueuses et une irritation aux algues rouges, Kokichi Mikimoto parviendra à mettre au point les premières perles de culture au monde. Il fait officialiser son invention en 1896 et la perfectionne quelques années plus tard avec un second brevet pour des perles sphériques. Il devient ainsi fournisseur officiel de la famille impériale japonaise et compte également, parmi ses clients, le Britannique Edouard ii. Mikimoto est l’initiateur de la joaillerie japonaise moderne, qui s’est fait connaître à New York, Londres et Paris dans les années 70 et qui, depuis lors, intègre également des diamants et d’autres pierres précieuses dans ses collections. Son rêve et sa vision perdurent auprès de la sixième génération, la marque étant encore leader mondial en matière de perles.

DIOR

8, place Vendôme

DIOR
DIOR© SDP

Dans les années 80, Victoire de Castellane était indissociable de la vie nocturne parisienne. Son look incroyable et son sens de l’humour ont même convaincu Karl Lagerfeld – lorsqu’elle effectuait un stage chez Chanel – de la prendre sous son aile. Après quatorze années passées à superviser la collection fantaisie de la griffe, elle a rejoint le département de haute joaillerie de Dior, nouvellement ouvert. Un terrain de jeu alors inconnu tant pour la marque que pour la jeune femme, mais un tandem idéal. Depuis, il souffle un vent frais sur la place Vendôme, grâce à un éventail surprenant de matières, couleurs et volumes inédits mais aussi une féminité différente, empreinte d’une touche plus rock.

CHAUMET

12, place Vendôme

CHAUMET
CHAUMET© SDP

Cette griffe reste indissociable du premier Empire. Napoléon Bonaparte a en effet demandé à Marie-Etienne Nitot, le fondateur de la maison, de donner forme aux symboles de son pouvoir. Il a ainsi façonné l’épée pour son couronnement impérial en 1804 et utilisé pour ce faire les joyaux de la monarchie française. Et plus précisément Le Régent, un diamant mythique de 140 carats issu de la couronne de Louis xv et désormais visible au Musée du Louvre. L’impératrice Joséphine, grande amatrice de bijoux, rendait visite au fournisseur de la cour – ainsi qu’à d’autres joailliers – presque quotidiennement. Chaumet s’est d’abord installé au numéro 15 de la place, où se dresse aujourd’hui Le Ritz, avant de rejoindre le numéro 12, où il se trouve encore actuellement.

CHANEL

18, place Vendôme

CHANEL
CHANEL© SDP

Gabrielle Chanel était une habituée de la célèbre place. Dès les années 20, elle séjourna régulièrement au Ritz. Elle y prit même définitivement ses quartiers en 1937, dans ce qui est aujourd’hui la suite Chanel. Située au troisième étage, elle offre une vue magnifique sur la place octogonale qui a tant inspiré Coco et dont la présence se retrouve encore en filigrane dans les créations de la maison. Le cadran de la montre Première, véritable best-seller imaginé en 1987, en est un bel exemple, tout comme la récente collection Gallery de haute joaillerie. Outre la forme octogonale, certaines pièces incorporent aussi la chaîne de l’iconique sac à main 2.55. Chanel sait définitivement manier ses codes avec un équilibre parfait entre respect de la tradition et audace.

VAN CLEEF & ARPELS

20-22, place Vendôme

VAN CLEEF & ARPELS
VAN CLEEF & ARPELS© SDP

Dans la seconde moitié du xixe siècle, deux familles issues d’Amsterdam et de Gand s’installent à Paris pour faire commerce dans la joaillerie. En 1895, Alfred Van Cleef, fils de diamantaire, épouse ainsi Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Lorsqu’un de ses frères s’associe avec Alfred en 1906, la célèbre maison voit le jour sur la place Vendôme. En 1932, la boutique s’agrandit. Malgré la crise des années 30, l’innovation reste l’atout majeur de la marque, comme lors du lancement du breveté Serti Mystérieux, dont les pierres précieuses sont placées les unes à côté des autres de façon à ce que le cadre devienne invisible. De cette époque date aussi le concept du célèbre Zip, ce bijou convertible avec fermeture à glissière toujours très populaire.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

LOUIS VUITTON

2, place Vendôme

LOUIS VUITTON
LOUIS VUITTON© CYRILLE WEINER / SDP

Après deux longues années de rénovation, Louis Vuitton a ouvert cette année les portes de cet écrin qui réunit deux bâtiments historiques en une seule boutique de 1 400 m2 dédiée au savoir-faire du malletier. L’immeuble abrite même un atelier. Après une première collection de bijoux en 2001 et une entrée dans l’horlogerie en 2002, la maison s’est mise, en 2009, à la haute joaillerie. A l’instar de ce diamant solitaire de trente carats rappelant le célèbre monogramme.

REPOSSI

6, place Vendôme

REPOSSI
REPOSSI© CYRILLE WEINER / SDP

Gaia Repossi est indéniablement l’it girl du quartier. C’est en 1986, année de sa naissance, que la boutique ouvre ses portes à l’initiative de son père, Alberto. Vingt-et-un ans plus tard, sa fille, qui représente la quatrième génération de cette famille turinoise de joailliers, est nommée directrice créative du prestigieux label. En 2010, elle lance une collection Berbère avec un bijou d’oreille qui donne la mesure de son style moderne et architectural. La jeune femme, qui a déjà collaboré avec des concept stores réputés comme Colette à Paris ou Dover Street Market à Londres, est une trend-setteuse confirmée. Surtout depuis la présentation en 2014 de sa collection de haute joaillerie Serti Sur Vide, dont les diamants semblent flotter sur la peau.

MIKIMOTO

8, place Vendôme

MIKIMOTO
MIKIMOTO© CYRILLE WEINER / SDP

Cela lui aura coûté pas mal de sueur et de larmes mais après de nombreuses tentatives infructueuses et une irritation aux algues rouges, Kokichi Mikimoto parviendra à mettre au point les premières perles de culture au monde. Il fait officialiser son invention en 1896 et la perfectionne quelques années plus tard avec un second brevet pour des perles sphériques. Il devient ainsi fournisseur officiel de la famille impériale japonaise et compte également, parmi ses clients, le Britannique Edouard ii. Mikimoto est l’initiateur de la joaillerie japonaise moderne, qui s’est fait connaître à New York, Londres et Paris dans les années 70 et qui, depuis lors, intègre également des diamants et d’autres pierres précieuses dans ses collections. Son rêve et sa vision perdurent auprès de la sixième génération, la marque étant encore leader mondial en matière de perles.

DIOR

8, place Vendôme

DIOR
DIOR© SDP

Dans les années 80, Victoire de Castellane était indissociable de la vie nocturne parisienne. Son look incroyable et son sens de l’humour ont même convaincu Karl Lagerfeld – lorsqu’elle effectuait un stage chez Chanel – de la prendre sous son aile. Après quatorze années passées à superviser la collection fantaisie de la griffe, elle a rejoint le département de haute joaillerie de Dior, nouvellement ouvert. Un terrain de jeu alors inconnu tant pour la marque que pour la jeune femme, mais un tandem idéal. Depuis, il souffle un vent frais sur la place Vendôme, grâce à un éventail surprenant de matières, couleurs et volumes inédits mais aussi une féminité différente, empreinte d’une touche plus rock.

CHAUMET

12, place Vendôme

CHAUMET
CHAUMET© SDP

Cette griffe reste indissociable du premier Empire. Napoléon Bonaparte a en effet demandé à Marie-Etienne Nitot, le fondateur de la maison, de donner forme aux symboles de son pouvoir. Il a ainsi façonné l’épée pour son couronnement impérial en 1804 et utilisé pour ce faire les joyaux de la monarchie française. Et plus précisément Le Régent, un diamant mythique de 140 carats issu de la couronne de Louis xv et désormais visible au Musée du Louvre. L’impératrice Joséphine, grande amatrice de bijoux, rendait visite au fournisseur de la cour – ainsi qu’à d’autres joailliers – presque quotidiennement. Chaumet s’est d’abord installé au numéro 15 de la place, où se dresse aujourd’hui Le Ritz, avant de rejoindre le numéro 12, où il se trouve encore actuellement.

CHANEL

18, place Vendôme

CHANEL
CHANEL© SDP

Gabrielle Chanel était une habituée de la célèbre place. Dès les années 20, elle séjourna régulièrement au Ritz. Elle y prit même définitivement ses quartiers en 1937, dans ce qui est aujourd’hui la suite Chanel. Située au troisième étage, elle offre une vue magnifique sur la place octogonale qui a tant inspiré Coco et dont la présence se retrouve encore en filigrane dans les créations de la maison. Le cadran de la montre Première, véritable best-seller imaginé en 1987, en est un bel exemple, tout comme la récente collection Gallery de haute joaillerie. Outre la forme octogonale, certaines pièces incorporent aussi la chaîne de l’iconique sac à main 2.55. Chanel sait définitivement manier ses codes avec un équilibre parfait entre respect de la tradition et audace.

VAN CLEEF & ARPELS

20-22, place Vendôme

VAN CLEEF & ARPELS
VAN CLEEF & ARPELS© SDP

Dans la seconde moitié du xixe siècle, deux familles issues d’Amsterdam et de Gand s’installent à Paris pour faire commerce dans la joaillerie. En 1895, Alfred Van Cleef, fils de diamantaire, épouse ainsi Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Lorsqu’un de ses frères s’associe avec Alfred en 1906, la célèbre maison voit le jour sur la place Vendôme. En 1932, la boutique s’agrandit. Malgré la crise des années 30, l’innovation reste l’atout majeur de la marque, comme lors du lancement du breveté Serti Mystérieux, dont les pierres précieuses sont placées les unes à côté des autres de façon à ce que le cadre devienne invisible. De cette époque date aussi le concept du célèbre Zip, ce bijou convertible avec fermeture à glissière toujours très populaire.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

CHOPARD

1, place Vendôme

CHOPARD
CHOPARD© CYRILLE WEINER / SDP

Quand elle était adolescente, Caroline Scheufele, aujourd’hui à la tête de Chopard avec son frère, s’amusait déjà à dessiner des bijoux. Lorsqu’elle vit la première et désormais célèbre montre Happy Diamonds de la griffe, elle imagina un pendentif en forme de clown, au ventre rempli de diamants et de pierres précieuses, que son père a ensuite fait réaliser en guise de surprise pour sa fille. C’est ainsi que le spécialiste horloger fit ses premiers pas dans le milieu de la joaillerie. Depuis, ses créations connaissent un succès international, notamment grâce à leur présence sur de nombreux tapis rouges. Rihanna a dernièrement collaboré avec la maison, qui s’est inspirée de la Barbade, l’île natale de la star, pour concevoir deux lignes : une version dérivée de l’emblématique gamme Ice Cube et une autre, de haute joaillerie, aux accents fleuris.

LOUIS VUITTON

2, place Vendôme

LOUIS VUITTON
LOUIS VUITTON© CYRILLE WEINER / SDP

Après deux longues années de rénovation, Louis Vuitton a ouvert cette année les portes de cet écrin qui réunit deux bâtiments historiques en une seule boutique de 1 400 m2 dédiée au savoir-faire du malletier. L’immeuble abrite même un atelier. Après une première collection de bijoux en 2001 et une entrée dans l’horlogerie en 2002, la maison s’est mise, en 2009, à la haute joaillerie. A l’instar de ce diamant solitaire de trente carats rappelant le célèbre monogramme.

REPOSSI

6, place Vendôme

REPOSSI
REPOSSI© CYRILLE WEINER / SDP

Gaia Repossi est indéniablement l’it girl du quartier. C’est en 1986, année de sa naissance, que la boutique ouvre ses portes à l’initiative de son père, Alberto. Vingt-et-un ans plus tard, sa fille, qui représente la quatrième génération de cette famille turinoise de joailliers, est nommée directrice créative du prestigieux label. En 2010, elle lance une collection Berbère avec un bijou d’oreille qui donne la mesure de son style moderne et architectural. La jeune femme, qui a déjà collaboré avec des concept stores réputés comme Colette à Paris ou Dover Street Market à Londres, est une trend-setteuse confirmée. Surtout depuis la présentation en 2014 de sa collection de haute joaillerie Serti Sur Vide, dont les diamants semblent flotter sur la peau.

MIKIMOTO

8, place Vendôme

MIKIMOTO
MIKIMOTO© CYRILLE WEINER / SDP

Cela lui aura coûté pas mal de sueur et de larmes mais après de nombreuses tentatives infructueuses et une irritation aux algues rouges, Kokichi Mikimoto parviendra à mettre au point les premières perles de culture au monde. Il fait officialiser son invention en 1896 et la perfectionne quelques années plus tard avec un second brevet pour des perles sphériques. Il devient ainsi fournisseur officiel de la famille impériale japonaise et compte également, parmi ses clients, le Britannique Edouard ii. Mikimoto est l’initiateur de la joaillerie japonaise moderne, qui s’est fait connaître à New York, Londres et Paris dans les années 70 et qui, depuis lors, intègre également des diamants et d’autres pierres précieuses dans ses collections. Son rêve et sa vision perdurent auprès de la sixième génération, la marque étant encore leader mondial en matière de perles.

DIOR

8, place Vendôme

DIOR
DIOR© SDP

Dans les années 80, Victoire de Castellane était indissociable de la vie nocturne parisienne. Son look incroyable et son sens de l’humour ont même convaincu Karl Lagerfeld – lorsqu’elle effectuait un stage chez Chanel – de la prendre sous son aile. Après quatorze années passées à superviser la collection fantaisie de la griffe, elle a rejoint le département de haute joaillerie de Dior, nouvellement ouvert. Un terrain de jeu alors inconnu tant pour la marque que pour la jeune femme, mais un tandem idéal. Depuis, il souffle un vent frais sur la place Vendôme, grâce à un éventail surprenant de matières, couleurs et volumes inédits mais aussi une féminité différente, empreinte d’une touche plus rock.

CHAUMET

12, place Vendôme

CHAUMET
CHAUMET© SDP

Cette griffe reste indissociable du premier Empire. Napoléon Bonaparte a en effet demandé à Marie-Etienne Nitot, le fondateur de la maison, de donner forme aux symboles de son pouvoir. Il a ainsi façonné l’épée pour son couronnement impérial en 1804 et utilisé pour ce faire les joyaux de la monarchie française. Et plus précisément Le Régent, un diamant mythique de 140 carats issu de la couronne de Louis xv et désormais visible au Musée du Louvre. L’impératrice Joséphine, grande amatrice de bijoux, rendait visite au fournisseur de la cour – ainsi qu’à d’autres joailliers – presque quotidiennement. Chaumet s’est d’abord installé au numéro 15 de la place, où se dresse aujourd’hui Le Ritz, avant de rejoindre le numéro 12, où il se trouve encore actuellement.

CHANEL

18, place Vendôme

CHANEL
CHANEL© SDP

Gabrielle Chanel était une habituée de la célèbre place. Dès les années 20, elle séjourna régulièrement au Ritz. Elle y prit même définitivement ses quartiers en 1937, dans ce qui est aujourd’hui la suite Chanel. Située au troisième étage, elle offre une vue magnifique sur la place octogonale qui a tant inspiré Coco et dont la présence se retrouve encore en filigrane dans les créations de la maison. Le cadran de la montre Première, véritable best-seller imaginé en 1987, en est un bel exemple, tout comme la récente collection Gallery de haute joaillerie. Outre la forme octogonale, certaines pièces incorporent aussi la chaîne de l’iconique sac à main 2.55. Chanel sait définitivement manier ses codes avec un équilibre parfait entre respect de la tradition et audace.

VAN CLEEF & ARPELS

20-22, place Vendôme

VAN CLEEF & ARPELS
VAN CLEEF & ARPELS© SDP

Dans la seconde moitié du xixe siècle, deux familles issues d’Amsterdam et de Gand s’installent à Paris pour faire commerce dans la joaillerie. En 1895, Alfred Van Cleef, fils de diamantaire, épouse ainsi Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Lorsqu’un de ses frères s’associe avec Alfred en 1906, la célèbre maison voit le jour sur la place Vendôme. En 1932, la boutique s’agrandit. Malgré la crise des années 30, l’innovation reste l’atout majeur de la marque, comme lors du lancement du breveté Serti Mystérieux, dont les pierres précieuses sont placées les unes à côté des autres de façon à ce que le cadre devienne invisible. De cette époque date aussi le concept du célèbre Zip, ce bijou convertible avec fermeture à glissière toujours très populaire.

BULGARI

25, place Vendôme

BULGARI
BULGARI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Outre des joyaux légendaires comme le diamant Taylor-Burton ou la perle La Peregrina que Philippe ii offrit à Mary Tudor, la collection joaillière d’Elizabeth Taylor comptait de nombreuses créations signées Bulgari. Dans sa biographie, la star raconte que l’un des grands avantages du tournage de Cléopâtre, à Rome, était précisément la présence d’une boutique de la griffe dans la ville. C’est aussi sur le plateau de ce film que sa romance avec Richard Burton débuta, générant un scandale d’ampleur, les deux tourtereaux étant par ailleurs mariés.  » J’ai fait connaître la bière à Liz, elle m’a présenté Bulgari « , s’amusait l’acteur britannique qui finalement – et à deux reprises – épousa la diva et la couvrit de bijoux, à l’instar de la parure en diamants et en émeraudes qu’elle portait lorsqu’elle reçut un Oscar en 1966.

BOUCHERON

26, place Vendôme

BOUCHERON
BOUCHERON© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Si sa première boutique se trouvait place Royale, Frédéric Boucheron souhaitait une enseigne plus exclusive et n’a donc pas tardé à rejoindre la place Vendôme. A cette adresse vivait aussi la Comtesse de Castiglione qui y louait un appartement. Elle était, à l’époque, la maîtresse de Napoléon iii qu’elle tentait d’influencer – sur recommandation de ses compatriotes Camillo Cavour et Victor-Emmanuel – pour oeuvrer à une Italie unifiée. Mais sa réputation de  » plus jolie femme du siècle  » lui permit aussi de recevoir des brassées de cadeaux précieux d’autres prétendants et de devenir une ambassadrice de choix pour Boucheron. A l’occasion du 160e anniversaire de la marque, le bâtiment historique est sur le point de retrouver une nouvelle jeunesse.

BUCCELLATI

1, rue de la Paix

BUCCELLATI
BUCCELLATI© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

Il y a près d’un siècle, le jeune et ambitieux Mario Buccellati ouvrait une boutique à Milan et apprenait les ficelles du métier en tant que jeune orfèvre. Les techniques de l’Antiquité et du Moyen Age le fascinaient et il confectionna les outils nécessaires pour moderniser celles-ci. La Renaissance italienne était toutefois son époque favorite et les influences vénitiennes, présentes dans ses créations, leur donnaient des airs de dentelle. Ce style reconnaissable reste la signature de la maison mondialement connue pour son argenterie et ses gravures, au même titre que ses parures intemporelles, parmi lesquelles le bracelet manchette Dream.

PIAGET

7, rue de la Paix et 16, place Vendôme

PIAGET
PIAGET© ETIENNE DELACRETAZ / SDP

L’histoire du spécialiste des montres ultrafines débute en 1874 dans le Jura suisse, lorsque Georges-Edouard Piaget installe son premier atelier dans la ferme familiale. Son fils lui succède et dépose la marque, en 1943. Dans les années 60, l’entreprise de fabrication produit des cadrans et des montres manchettes pourvus de pierres peu courantes, comme l’opale ou la malachite. Les bijoux n’apparaissent qu’en 1990 et la griffe ne développe la haute joaillerie que depuis quelques années, avec notamment la collection Sunlight Journey, hommage à la côte amalfitaine.

MELLERIO

9, rue de la Paix

MELLERIO
MELLERIO© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1613, Marie de Médicis accorde aux Mellerio, par décret royal, l’autorisation d’exercer le commerce d’objets précieux. Dès cet instant, le bijoutier servira toutes les reines françaises et les maisons royales d’Espagne, d’Italie, de France… Aujourd’hui encore, la Reine Maxima (photo) porte la parure en diamants et rubis conçue à l’époque pour la reine Emma. Mais le label, qui est installé depuis plus de deux cents ans rue de la Paix, n’est pas non plus inconnu dans l’univers du sport puisqu’il fabrique, depuis 1955, le Ballon d’Or français, remis au meilleur joueur de football de l’année. Tout comme la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros, depuis 1981. Ou comment quatorze générations n’ont cessé d’écrire l’histoire familiale.

CARTIER

13, rue de la Paix et 23, place Vendôme

CARTIER
CARTIER© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

En 1914, Cartier crée son premier motif léopard. C’est à cette époque que se dessine également le destin de Jeanne Toussaint (photo), une jeune femme d’origine belge et amie intime de Coco Chanel. Le Tout-Paris est à ses pieds et Louis Cartier succombe lui aussi à ses charmes. Si un mariage n’aura jamais lieu, Jeanne, en tant que maîtresse du créateur, se familiarise avec l’univers de la joaillerie. Elle dessine peu mais son imagination débordante et son sens indéniable de la mode lui permettent de gravir les échelons et de devenir directrice artistique de la maison. C’est dans ce rôle qu’elle signe la première panthère figurative qui s’impose pour de bon comme l’emblème de la griffe lorsque le bijou est acheté en 1949 par la redoutable Wallis Simpson.

DINH VAN

16, rue de la Paix

DINH VAN
DINH VAN© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

Le Franco-Vietnamien Jean Dinh Van a appris le métier chez Cartier et exprime son style bien à lui depuis 1965 avec un label propre, visant à proposer  » des bijoux portables « . Il tire ainsi l’essentiel de son inspiration de la vie quotidienne et d’objets usuels comme une punaise, une serrure ou une lame de rasoir, y ajoutant systématiquement une touche d’humour. En 1976, le joaillier ouvre une enseigne dans la rue de la Paix, qui fait également office de galerie d’art. Son style minimaliste est bel et bien reconnaissable dans sa dernière collection Le Cube Diamant.

LYDIA COURTEILLE

231, rue Saint-Honoré

LYDIA COURTEILLE
LYDIA COURTEILLE© ACTION PRESS-ALL OVER PRESS / SDP

La boutique de Lydia Courteille a tout d’un cabinet d’art et de curiosités. On y trouve des parures antiques – sa première passion – mais aussi ses propres lignes qu’elle développe depuis trente ans. Karl Lagerfeld a d’ailleurs fait appel à elle pour compléter sa collection originale dédiée à Suzanne Belperron. Si les pièces imaginées par Lydia Courteille semblent un peu moins délicates que celles de la mythique créatrice de bijoux, elles sont aussi audacieuses et colorées. Son style est bien palpable dans sa dernière gamme, Un automne à Pékin – selon le roman de Boris Vian -, qu’elle a récemment présentée à Hong Kong et qui évoque la riche histoire de l’Empire céleste et plus particulièrement du feng shui.

Par Delphine Stefens.

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