Les jeunes à suivre

© Benoît Peverelli

Marine Serre, lauréate du LVMH Prize 2017

Sa collection titrée Radical Call for Love avait déjà été vue dans les vitrines de la boutique du Marais The Broken Arms, c’était en septembre dernier, lors de la Fashion Week parisienne. Elle venait d’être diplômée de La Cambre mode(s), était engagée chez Balenciaga et ne rêvait même pas de créer sa marque à son nom. Depuis, elle a présenté son travail à Hyères, où elle a remporté la Prix des Galeries Lafayette, soit la commercialisation d’une collection capsule dans ce grand magasin mythique. La voilà aujourd’hui lancée avec la bénédiction et la protection de LVMH.

Cottweiler et Gabriela Hearst, lauréats mode Homme et Femme du Woolmark Prize

 » Nous espérons que ce prix nous aidera à atteindre un public plus large, nous sommes une marque vraiment niche. Nous essaierons de grandir un peu sans être surexposés pour autant.  » Voilà le voeu émis par le duo londonien et underground formé par Ben Cottrell et Matthew Dainty. En janvier dernier, ils empochaient 100 000 dollars australiens (environ 67 000 euros) et la considération du jury international du Woolmark Prize, qui a tenu à ovationner leur vision  » si contemporaine « . Tandis que la créatrice uruguayenne basée à New York Gabriela Hearst remportait la même somme destinée à l’encourager elle et son vestiaire luxueux, raffiné, innovant, aux accents féministes et environnementalistes.

Vanessa Schindler, lauréate du prix Première Vision à Hyères

Elle a voulu inventer le tissu de demain, a baptisé sa collection en compétition Urethane Pool, chapitre 2 et a remporté le Grand Prix du jury Première Vision pour  » son émotion poétique et raffinée  » et  » son utilisation très subtile d’une matière pourtant pauvre associée à la fausse fourrure, au jersey « . La Suissesse (29 ans), formée à la Haute école d’art et de design de Genève, est la lauréate de la trente-deuxième édition de ce festival débridé. Elle est ainsi récompensée par une bourse de création de 15 000 euros remise par Première Vision et d’une visibilité lors des salons de New York et de Paris.  » Nous y mettrons en scène sa collection, précise son directeur général Gilles Lasbordes. Nous aimons son travail très particulier sur les matières, même si ce ne sont pas celles de nos exposants qu’elle utilise puisqu’elle a sa propre démarche très personnelle, ce développement fait son originalité. Elle désire d’ailleurs aller plus loin dans sa recherche et prépare sa collection qui défilera, en avril prochain, au Festival d’Hyères, elle est dans cette perspective-là. Nous l’accompagnons donc, nous la soutenons, de la même manière que l’ensemble des  » formers « , les anciens lauréats que nous invitons au salon pendant les deux ans qui suivent leur prix au Festival, nous les mettons en confiance pour qu’ils n’hésitent pas à nous solliciter. « 

Glenn Martens pour Y/Project, lauréat de l’ANDAM

 » Glenn Martens possède le talent, la créativité et la passion qui permettront de contribuer à l’avenir de la mode. Ces valeurs fondamentales sont essentielles à la réussite d’une marque et se trouveront donc au coeur de notre programme de mentoring. La maison Yves Saint Laurent a toujours encouragé la créativité, permettant ainsi de contribuer au développement de jeunes talents.  » Ainsi parlait Francesca Bellettini, PDG de la maison suscitée et mentor du lauréat. C’était le 30 juin dernier, elle félicitait le créateur brugeois (33 ans) diplômé de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, à la tête du label français Y/Project depuis 2013. Au-delà du parrainage, Glenn Martens bénéficie désormais d’une dotation de 250 000 euros et d’un don en nature de cristaux Swarovski d’une valeur de 10 000 euros. Sûr que la prochaine collection aura quelques accents brillants.

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