Les vestiges de l’expo 58

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Que reste-t-il de l’Expo 58 ? Des souvenirs de grands-parents d’aujourd’hui, enfants émerveillés à l’époque, l’image d’Epinal d’une  » Belgique de Papa  » prête à embrasser la modernité sous ses aspects les plus variés, et au-delà de ces réminiscences émues, un héritage très concret qui ne nous a jamais vraiment quittés. Il y a évidemment le plateau du Heysel, où trône l’Atomium, entouré des Palais du parc d’expositions, de la Tour japonaise et du Pavillon chinois, sans oublier le Théâtre américain, qui fit office de studio de la VRT jusqu’en 2011. Entre autres considérations urbanistiques, on mentionnera également les artères routières du centre de Bruxelles, l’afflux de visiteurs vers le Heysel n’étant malheureusement pas étranger à la politique du  » tout voiture  » en vigueur dans la capitale pendant trop longtemps. Du côté des objets qui traversèrent les décennies, on pourrait citer le service Royal Boch frappé de la célèbre étoile asymétrique (réédité en 2008), les sacs Delvaux, modèles Brillant ou Azurite, des hôtesses d’accueil à bicorne – les premières du genre – ou, pour les mélomanes, le live du jazzman Benny Goodman enregistré sur place.

Côté conso, un paquet de nouveaux produits firent leur apparition en cet été béni, parmi lesquels le fameux praliné Dessert 58 de Côte d’Or, le sandwich glacé tricolore désormais connu sous le nom de Napolitana, le pain au lait tranché et en sachet, les filtres prédosés de Rombouts, les soupes instantanées, alors promues par Liebig, et les Tuc de LU, suivis de près par le Cha-Cha et son packaging aux couleurs du pays. Enfin, rappelons tout de même que c’est à cette occasion que nombre de nos compatriotes ont découvert le caviar ou le Coca-Cola -autant dire que si l’Expo 58 est restée dans les coeurs, sa mémoire hante encore plus durablement nos estomacs.

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