On ira en pèlerinage chez Azzedine Alaïa

© photos : getty images / sdp

Pour découvrir L’Alchimie secrète d’une collection, celle du printemps-été 92. Le curateur Olivier Saillard y met son talent narratif au service de celui de monsieur Alaïa et de ces quarante silhouettes, toutes en référence à la Marquise de Pompadour et à la cour de Versailles. C’est que l’année précédente, en 1991, le créateur s’était installé dans un îlot de bâtiments dans le Marais, à Paris, de la rue de la Verrerie à la rue de Moussy. A la faveur des travaux de rénovation, on y avait découvert des fresques, des cartes géographiques de régions lointaines peintes à même le plâtre. Azzedine Alaïa, toujours curieux, avait fait des recherches et découvert que Jeanne-Antoinette Poisson, qui n’était pas encore la Marquise de Pompadour ni la favorite de Louis xv, avait reçu là les bases de son éducation sociale et de ce que l’on appelait alors les arts d’agréments.  » Il ne put s’empêcher de voir dans cette coïncidence des lieux la confirmation de sa propre vocation de couturier passionné des arts et de culture française, note Olivier Saillard. Toute sa vie, il fut fasciné par ce destin hors du commun d’une femme aux origines modestes. Elle était pour lui un incessant sujet d’inspiration et d’admiration. « 

L’alchimie secrète d’une collection, 18, rue de la Verrerie, à 75004 Paris. Du 2 juillet au 6 janvier prochains.

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