Sa part de féminin

© GUY BOURDIN

Quel degré de féminité chez Chloé ? La réponse, évidente, réside dans les collections de cette griffe fondée en 1952 par l’inégalable Gaby Aghion – il y est question de joie de vivre, de liberté, d’audace et d’élégance.  » Chloé a toujours cru en une féminité naturelle. A la fois chic et désinvolte, une attitude qui la place à l’intersection du savoir-faire de la couture parisienne et du savoir-être de la jeunesse.  » Dixit son président Geoffroy de la Bourdonnaye. A quelques pas de son siège parisien, rue de La Baume, la maison ouvre sa Maison, un espace culturel sous le signe du féminin, qui prend racine dans une salle baptisée  » Chloé Girls – The Anthology A-Z « , avec installation permanente et interactive de créations siglées, de souvenirs, de photos, de dessins issus des archives, lesquels  » débordent  » dans la salle voisine, où s’invitent pour l’heure les oeuvres de Guy Bourdin (photo). Quel degré de féminité chez lui ? La réponse se trouve dans l’univers fantasmagorique de ce photographe français, né en 1928 et mort en 1991, qui fit les beaux jours de Vogue, de Harper’s Bazaar, d’Egoïste, des campagnes de pub de Charles Jourdan, Bloomingdale’s ou Chanel, des seventies extrêmes qui virent se côtoyer le disco et le punk. Ses récits photographiques ont marqué le siècle, qui l’ignorait alors, aujourd’hui, le doute n’est plus permis, à revoir ses narrations obsessionnelles entrées dans le cadre de ses clichés. Le contraste de ces deux féminités mariées, la sienne et celle de Chloé, a quelque chose d’électrique.

Feminities – Guy Bourdin, à la Maison Chloé, 28, rue de La Baume, à 75008 Paris. Du 4 juillet au 6 septembre prochains. L’expo rouvrira ses portes pendant la FIAC et Paris Photo du 18 octobre au 18 novembre prochains. www.chloe.com

ANNE-FRANÇOISE MOYSON

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