Le restaurant de la semaine: Holy Smoke, carnassier, démocratique et fédérateur

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Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Alors que certains foodies boudent les viandes maturées pour raisons économiques, Holy Smoke déboule avec une formule carnassière démocratique et fédératrice.

L’adresse fait place à un type de cuisine au barbecue populaire au Texas. Là-bas, on utilise d’énormes fumoirs, appelés  » pit « , sur lesquels on cuit la bidoche à basse température. L’opération peut durer des heures et parfois des jours. Ici, tout s’organise autour de l’un de ces géants à cuire, pesant plusieurs tonnes, que les patrons – un couple de Français adorable – ont fait venir des Etats-Unis. Cette southern machine s’inscrit dans un décor défoncé façon murs de briques, bar en parpaings et sol en béton.

Petite mise en garde : le lieu pris d’assaut – réservation à un mois – n’est pas le genre d’endroit où l’on vient susurrer en amoureux. L’atmosphère est bruyante et chargée. Du genre raisonnable ? Ne surtout pas opter pour une entrée comme le Fully Loaded Nachos (15 euros), tuerie régressive qui empile triangles de maïs, cheddar, guacamole, jalapeños, on en passe et des meilleurs. Après, même s’il n’en a plus la place, l’estomac se prosterne devant le  » brisket  » (21 euros), de la poitrine de boeuf Black Angus fumée pendant 20 heures. Ce délice qui fond sur la langue s’accompagne de pickles, cornbread et coleslaw. A marier avec un bourbon, genre Knob Creek, dégainé au verre.

Holy Smoke, 9-10, avenue de la Porte de Hal, à 1060 Bruxelles. Tél. : 02 503 66 10.

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