Lorsque la Biélorussie devient indépendante en 1991, après la chute de l’URSS, c’est une première dans son histoire mouvementée. Ballottée pendant des siècles entre différentes puissances régionales, au carrefour des cultures d’Orient et d’Occident, elle en a subi toutes les influences ainsi qu’un brassage inouï. Elle aurait pu être un modèle sur le Vieux Continent en même temps qu’un pont avec la Russie, dont elle reste culturellement proche. Elle a même essayé d’en prendre le chemin, en instaurant d’emblée une démocratie parlementaire. C’était compter sans Loukachenko qui, élu en 1994, organise des référendums destinés à augmenter les pouvoirs présidentiels et dirige le pays sans partage avec le soutien de Moscou. Longtemps, son régime fut durement répressif, marqué par les arrestations et disparitions d’opposants et de journalistes. Mais ces dernières années, poussé par les contraintes économiques, il a commencé à lâcher du lest. Si son régime est loin d’être devenu un modèle d’ouverture, beaucoup de locaux nous l’ont dit : ils comptent sur l’arrivée croissante de touristes et les pressions occidentales pour faire bouger les lignes.

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