Vu de là-bas

© javier barcala / sdp

L’artiste belge Christophe Coppens, qui vient de mettre en scène l’opéra Foxie, de Janacek, à La Monnaie, à Bruxelles, vit et travaille à Los Angeles depuis 2013. Impressions.

Que représente Los Angeles pour vous ?

Le contraste. La liberté et la fraîcheur, l’excitation. Je ne suis pas fatigué de la ville. Elle est sur le point de s’épanouir, mais sans prétention. Cela dit, tout cet argent neuf constamment injecté et la gentrification des quartiers contrastent violemment avec les sans-abri, le coût élevé de la vie et des soins de santé. Cela crée une ville à deux vitesses. Et des bulles : on y habite dans sa maison-bulle, on se déplace dans sa voiture-bulle pour aller dans une autre bulle. Tout cela a à voir avec les distances, et cela affecte la vie sociale.

Est-elle en train de se muer en  » capitale de mode  » ?

Je ne le pense pas. En réalité, c’est la ville qui est attirante pour toute forme de création. Ce n’est pas une cité modeuse : il ne s’agit pas d’être  » bien habillé « . C’est soit très casual ou street ou hipster ou style Hollywood housewife/Kardashian style. Quant à la mode  » red carpet « , elle n’a pas grand-chose à voir avec la mode, n’est-ce pas ? A part Tilda Swinton et quelques autres actrices stylées. Le reste est plutôt old school. Ce n’est pas le genre d’endroit où l’on découvre pour l’heure de nouveaux créateurs. Même si, downtown, on voit s’ouvrir des boutiques de marques, des galeries, des restaurants… C’est juste  » l’exciting place to be right now « .

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