Fenêtre sur le Parlement bruxellois : la visite en images

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Mathieu Nguyen

 » On a plutôt l’habitude de convoquer la presse à l’issue de grandes rénovations, de chantiers spectaculaires. Or, il n’est question ici que de châssis et de quincaillerie. Mais on aurait tort de croire qu’il ne s’agit qu’un détail, je considère même que c’est parfois plus important qu’une rénovation complète « , dit Francis Metzger. A la tête de l’atelier MA² et déjà responsable de chantiers d’envergure tels que la Villa Empain ou la bibliothèque Solvay, c’est lui qui fut chargé de mener à bien la restauration du Parlement bruxellois, édifice néo-Louis XVI, anciennement appelé  » Hôtel de Limminghe  » et situé au 69 de la rue du Lombard.

Debout dans la Salle des Glaces, Francis Metzger a pris le temps d’expliquer la méthodologie et la philosophie qui ont guidé ces travaux étalés de 2012 à 2016. Evoquant  » la difficulté infinie  » de restituer une certaine authenticité et de  » donner l’impression que tout a toujours été comme ça « , l’architecte compara le périlleux exercice à la découverte d’un vieux roman dont il manquerait les cent dernières pages, et qu’il devrait conclure avec respect et fidélité. Selon lui, le présent projet ne consistait en rien de moins que  » la reconquête d’une identité perdue au fil des années  » en harmonisant certains éléments déterminants de l’identité du bâtiment, et ce au moyen d’une campagne à la fois minutieuse et titanesque, portant sur plus de trois cent quarante châssis dont il fallut poncer jusqu’à douze à quinze couches de peinture, avant de retrouver le bois et la finesse du détail.

Du côté des deux cent cinquante pièces métalliques à ressusciter, le problème de la fidélité des reproductions, obtenues sur base des pièces d’origine, paraît rapidement insoluble. Insatisfait de la piètre qualité des copies qu’on lui soumet, Francis Metzger n’a d’autre choix de demander un nouvel appel d’offre, consacré cette fois aux seules quincailleries. Par un heureux retour des choses, c’est la Maison Vervloet, à qui furent jadis commandées les poignées originales, qui s’est imposée comme l’un des seuls candidats susceptibles de répondre au niveau d’exigence hors du commun du projet. A entendre les éloges dithyrambiques adressées au travail  » d’une absolue perfection  » des équipes d’Isabelle Hamburger, administratrice et petite-fille du fondateur de Vervloet, présente pour l’occasion, cette collaboration 100% bruxelloise aura largement porté ses fruit.

Contemplez l’éclat retrouvé de ce joyau du patrimoine architectural bruxellois dans notre diaporama.

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