Les principes à suivre pour une salle de bains fonctionnelle

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Bien que la salle de bains reste l’une des plus petites pièces de la maison, ses utilisateurs lui accordent beaucoup d’importance, recherchant des produits à la fois tendance, abordables et qualitatifs.

La salle de bains est très certainement la pièce la plus chère au mètre carré de la maison si l’on considère la diversité des aménagements qu’elle implique : appareils sanitaires, robinetterie, revêtements de sol et de murs résistants à l’eau, éclairage à haute protection contre les éclaboussures, ventilation efficace, besoin de lumière naturelle mais aussi d’intimité… Tout cet équipement, aussi qualitatif soit-il, ne suffit pourtant pas à la mise en oeuvre d’une salle de bains confortable et agréable à l’usage. Il est en effet nécessaire de respecter certaines règles et dimensions pour pouvoir s’y mouvoir librement en toute sécurité.

Petite… mais pratique !

S’il est un local qui exige une étude détaillée au niveau des plans de conception, c’est bien la salle de bains. Pour éviter les mauvaises surprises, vous la dessinerez à l’échelle la plus grande possible et y placerez chaque appareil et chaque meuble en respectant scrupuleusement leurs dimensions. Faites-vous de préférence conseiller par un spécialiste avant tout achat. Tous les showrooms des grands distributeurs vous offrent ce service personnalisé et gratuit ; l’idéal est de prendre rendez-vous pour bénéficier d’un accueil à la hauteur de vos attentes.

On retiendra déjà quelques règles élémentaires :

  • Un passage libre d’une largeur de 100 cm est à conseiller pour pouvoir ouvrir les tiroirs et les portes des armoires sans difficulté, mais aussi pour pouvoir se croiser facilement en cas d’utilisation conjointe.
  • Pour les personnes à mobilité réduite (éventuellement en prévision de vos vieux jours), un rayon d’action de 150 cm est indispensable pour pouvoir manoeuvrer dans la pièce et se positionner correctement par rapport aux appareils sanitaires.
  • Si vous souhaitez une douche avec paroi, veillez à ce que la porte puisse s’ouvrir vers l’extérieur. Dans le cas contraire, optez pour une porte coulissante.
  • Tenez compte des pentes de toiture et des plafonds bas. Pour une douche et un meuble de salle de bains, une hauteur minimale de 220 cm est nécessaire. Une baignoire peut éventuellement être placée sous une pente du toit, en fonction de l’usage que vous souhaitez en faire.
  • Un espace libre de 60 cm de large doit être prévu en face de la baignoire et de la douche.
  • La longueur de la baignoire doit correspondre à la taille du corps. Le but est de ne pas devoir s’arc-bouter pour ne pas sombrer dans l’eau ; mais aussi d’éviter que les genoux ou les épaules ne refroidissent trop rapidement.
  • Si vous éprouvez des difficultés à vous mouvoir, il existe des baignoires équipées d’une porte et des élévateurs de bain. Préférez un fond de baignoire antidérapant et aussi proche que possible du niveau du sol de la salle de bains.
  • Une douche à l’italienne, sans seuil, sera plus pratique et sécurisante, puisqu’il est impossible de trébucher sur le bord du bac. Plus on a de mal à se mouvoir, plus grande devra être la douche. On trouve aujourd’hui des bacs de douche allant jusqu’à 100 x 180 cm.
  • Autour du lavabo, 20 cm d’espace libre sont nécessaires pour donner toute liberté aux coudes.
  • Un système d’élévation permettant de réduire ou d’augmenter la hauteur du lavabo d’environ 40 cm s’avère pratique pour les personnes à mobilité réduite et les jeunes enfants. Pour ces derniers, un petit marchepied bien stable constitue une variante pratique.

La douche plutôt que le bain

Selon une enquête wellness commandée par Grohe et Facq, 8 Belges sur 10 prendraient plus souvent une douche qu’un bain. La douche représente en effet la manière la plus rapide, économique et écologique de se laver au quotidien. De plus, les gadgets techniques, tels le pommeau de pluie et les jets massants latéraux, la rendent toujours plus attrayante.

À l’heure actuelle, la douche à l’italienne est souvent privilégiée. « Dans ce cas, certaines précautions devront être prises, avertit Fabienne Gadenne, conseillère d’intérieur chez Van Marcke. En effet, en l’absence de paroi fermée, la zone de douche devra avoir une dimension minimale de 140 cm pour éviter les éclaboussures vers l’extérieur. Si le jet est puissant, il faudra encore augmenter cette dimension. » Les cabines de douche « tout en un » seront quant à elles préférées dans des espaces plus restreints ou en rénovation.

Si l’absence de porte est typique des douches à l’italienne, les autres modèles font appel à une porte pour éviter les éclaboussures. Les parois vitrées sont souvent proposées avec une bande en verre sablé pour préserver l’intimité. L’acrylique est par ailleurs plus facile à entretenir que le verre.

Et pourquoi pas une douche à recyclage ?

Comment profiter d’une très longue douche sans faire grimper la facture et sans nuire à l’environnement ? La solution se situe dans l’usage d’une douche à recyclage. Son fonctionnement est simple : elle évacue l’eau sale, tandis que l’eau propre (exempte de savon ou de shampoing) est réutilisée après traitement (incluant la filtration, la purification et un procédé antibactérien). Le système, piloté par une commande électronique tactile, est caché dans le receveur. Les économies réalisées oscillent entre 50 % et 80 % selon la durée de la douche.

La baignoire : à chacun son style !

Que vous soyez un adepte des longs bains chauds et relaxants, que vous ayez des enfants en bas âge ou que vous soyez à l’aube de la retraite, votre baignoire devra avant tout répondre à vos besoins personnalisés…

  • Encastrée ou en îlot ? Les modèles en îlot (et, dans un même esprit, les baignoires sur pieds) sont à nouveau très populaires et trônent le plus souvent au centre d’une vaste salle de bains. Les baignoires encastrées offrent quant à elles un look plus moderne et demandent moins d’espace.
  • Un modèle sabot ? À 180 degrés de la baignoire en îlot, ce combiné permet de prendre aussi bien une douche qu’un bain. Il s’accompagne généralement d’un rideau ou d’une vitre de protection. Point fort : le gain d’espace !
  • Quelle forme ? Les baignoires rondes contribuent à une atmosphère apaisante et s’adaptent bien à une décoration classique ou rétro. Les versions carrées ou à angle droit s’accordent quant à elles à un intérieur lisse et moderne. Quant à la baignoire trapézoïdale, large à la tête et étroite aux pieds, elle permet de réduire la consommation d’eau.
  • Quels matériaux ? Les plus courants sont l’acrylique et l’acier émaillé. Si l’acrylique est un peu plus cher, il procure une sensation de douceur au toucher, conserve mieux la chaleur et n’est pas sensible aux petits chocs. En outre, la différence de prix entre les deux matériaux tend à s’amenuiser. On utilise aussi de plus en plus de matériaux composites (si tel est votre choix, assurez-vous de leur longévité, de leur mode d’entretien et de leur capacité d’isolation).
  • Avec dossier ? Les baignoires à dossier sont conseillées si l’on intègre la balnéothérapie ou des poignées. Elles sont plus confortables et recommandées aux familles avec enfants (pour les tenir assis dans la baignoire) ou aux seniors.

Le lavabo : pièce phare de la salle de bains

L’aménagement de la pièce s’organise principalement autour du lavabo. Quasiment tous les fabricants de sanitaires conçoivent leurs autres produits – qu’il s’agisse du bac de douche, de la baignoire, des meubles… – en fonction de celui-ci. Les formes se multiplient, qu’elles soient organiques, rectangulaires ou carrées. Les larges lavabos pour deux personnes gagnent également du terrain.

Depuis quelques années, les vasques – chères aux architectes – ont détrôné les lavabos intégrés aux meubles de toilette. Les modèles arrondis, qui rappellent ceux de nos grands-mères, sont encore plus tendance. Dans certains cas, vasque et tablette ne font plus qu’un, surtout dans des matériaux composites.

Des robinets écologiques

Le robinet « nouvelle génération » offre un jet plus large tout en consommant moins d’eau que les modèles traditionnels. L’astuce ? La limitation du débit, tout en mélangeant de l’air à l’eau pour préserver le plaisir. Certains modèles utilisent également moins de matière (un tiers en moins que les robinets traditionnels) grâce au choix d’un corps creux, ce qui représente une belle économie au niveau de la production.

L’effet miroir…

Les dimensions du miroir doivent être identiques à celles du meuble de toilette. En ce qui concerne la hauteur, elle sera fonction de l’effet recherché. « Dans une petite salle de bains, un grand miroir va amplifier la sensation d’espace, ce qui est idéal. Dans les grandes salles d’eau, en revanche, un miroir flottant, long et étroit, peut également être esthétique, surtout s’il se complète d’un meuble flottant. Enfin, des vasques rondes pourront être jumelées à un miroir circulaire pour retrouver la même ligne », propose-t-on chez Van Marcke.

Un éclairage ciblé

De nombreuses salles de bains ne disposent que d’un seul point lumineux au plafond. Résultat : devant le miroir, les utilisateurs sont gênés par leur ombre et éprouvent des difficultés pour se raser ou se maquiller.

Pour plus d’efficacité, il est recommandé de combiner différentes sources de lumière. Au niveau du lavabo, un éclairage fonctionnel (situé au-dessus, de part et d’autre ou sur le miroir même) s’avère indispensable, tandis qu’un luminaire d’ambiance sera idéalement positionné à proximité de la baignoire. Si cette dernière se trouve sur une estrade, vous pouvez aussi intégrer des spots dans le sol, pour un effet à la fois intime et chaleureux. L’éclairage indirect pourra également être assuré par des tubes TL que l’on placera par exemple derrière une contre-cloison. L’éclairage LED, enfin, dont la lumière froide semblait jusqu’ici inappropriée dans une salle d’eau, propose peu à peu des solutions plus « chaudes ». Un bon plan, car il consomme beaucoup moins d’énergie !

Un petit coin bien pensé

L’idéal – pour des raisons pratiques évidentes – est de placer le WC en dehors de la salle de bains. Si ce n’est pas possible, il faudra veiller à l’intimité en prévoyant une cloison de séparation : cloison pleine, paroi en briques de verre, radiateur sèche-serviettes… Pour une hygiène parfaite et un entretien aisé, un WC suspendu constitue, à l’heure actuelle, le meilleur choix. Les nouvelles cuvettes dépourvues de rebord sont également recommandées à cet égard.

Virginie Stassen

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